Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/02/2008

6 notes pour tous.

1 Rendez-nous l'abbé Pierre : Martin Hirsch, qui avait déjà adressé un courrier assassin à François Bayrou au sujet du RSA, vient de se distinguer en dénonçant bien après coup des "insultes" que l'ex-président Chirac aurait proférées à l'encontre des membres d'une instance dont il était alors le président, l'AFSSA. Outre que pour un chrétien, la rancune tenace que prouve Hirsch méritera moultes pénitences, on voit que le haut commissaire est plus "haut" qu'humble et que l'idée de perdre sa mission quasi-ministérielle à l'occasion du prochain remaniement le rend malade. Où a-t-on rangé l'abbé Pierre, vite, qu'on nous le rende !
 
2 Réorganisation de la plateforme hautetfort ? Ce matin, la page interne de mon blog a changé, en même temps que se produisait un véritable cataclysme dans mes connexions à des blogs hautetfort : lorsque j'essayais de me connecter à mon blog favori, celui de Quitterie Delmas, j'atterrissais un peu n'importe où : chez Jean-Luc Romero (que je salue au passage), chez Patrice de Plunkett, chez divers blogueurs (plusb3llelavie, je crois), bref, c'était bizarre, et le plus étonnant était une sorte d'effet rétro de ma connexion, car les blogs en question apparaissaient l'un après l'autre comme des pages de mon propre blog visitées par des internautes, ce dans les statistiques fournies par Statcounter, mon compteur complémentaire. Comptabiliser comme miennes mes connexions chez les autres devenait un sommet de surréalisme. Un autre effet singuier, noté par Marie-Laure Tréton, fut une sorte de folie qui s'empara du widget MoDem, pris d'une forme d'effet vintage, ressortant des notes antédiluviennes et surtout des chapelets de notes de blogs assez farfelus dans une optique MoDem. Personnellement, la widget ne représente que 1% de mes connexions, mais je me connecte souvent chez les autres à travers elle.
 
3 J'ai découvert l'effet wikio : ma note sur la chronologie de l'affaire de la vidéo du salon de l'agriculture a été placée dans la revue de blogs de wikio, ce qui m'a valu de nombreux nouveaux visiteurs, qui j'espère reviendront.
 
4 Qui peut encore prétendre que "Métro" est un journal de gauche ? Le journal "Métro" est un gratuit distribué près des stations de métro parisien. Quitterie y a été interviewée plusieurs fois durant la campagne présidentielle dans des débats pluralistes. On le classe en général à gauche. Or voici que la une de "Métro" porte la photo de Sarkozy avec ce titre : "Seul contre tous". "Métro" relaie donc la tentative sarkozyste de victimisation. Or ce journal se trompe et ceux qui disent comme lui avec lui. Car Sarkozy n'a qu'un ennemi : lui-même.
 
5 Je viens de m'inscrire à CoZop, un média très libre apparemment. Mais je n'y comprends rien.
 
6 Plus que deux semaines à peine avant le premier tour...

15:22 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, blogs, wikio, cozop, municipales, hirsch, métro | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Internet 1 - Sarkozy 0

Comme le note très justement Thierry Crouzet, force est de constater que c'est Internet qui a imposé la vidéo prise par le site du Parisien comme information notable. La chronologie que j'ai établie hier matin l'établit sans équivoque.
 
Difficile de décider cependant que cette mobilisation subite d'Internet (plus d'un million de visites en 36 heures) est dirigée spécifiquement contre le présipathe. L'événement existe en soi, il y a dans le fait de venir le voir comme un réflexe de badaud. Force est d'ailleurs de constater aussi que la capacité de Sarkotrash à mobiliser le buzz semble en baisse, puisque la vidéo belge qui l'avait montré un peu "flottant" au sommet du G8 avait été bien plus regardée encore.
 
Donc pas de précipitation dans l'interprétation.
 
Et cependant, il est permis de se demander s'il n'y a pas eu, de la part des internautes, une forme de joie et de revanche après les inquiétudes suscitées par le rapport Olivennes, la multiplication des pressions sur les blogueurs, la négociation très dure sur la taxation des supports de stockage au nom de l'encadrement de la copie privée, bref, il y aurait eu matière à énervement des internautes.
 
Dès lors, j'ai bien envie d'ôter le point d'interrogation et d'écrire : Internet 1 - Sarkozy 0. 

24/02/2008

Quitterie Delmas, un "ange" au "coeur fou" !

Dur de s'éloigner de son travail, il ne faudrait pas que notre Quitterie préférée devienne une droguée du boulot !
 
Pourquoi je dis ça ? Parce que l'apéro que nous avons pris, ce soir, avec les Citoyens Démocrates et l'équipe militante de la campagne du IIe arrondissement, avait lieu dans un bar, le "Coeur fou", à quelques décamètres du bureau de la pauvre Quitterie qui, bon coeur, n'a pas rechigné, au contraire, tout heureuse de venir soutenir l'équipe locale conduite par François Guliana, le plus jeune des têtes de listes du MoDem parisien.
 
Un François Guliana en demi-teinte, d'ailleurs, d'avoir dû imposer sa campagne à ce qui lui a semblé être là un déficit de notoriété de la tête de liste parisiene, Marielle de Sarnez. Et puis, à quinze jours du scrutin, il ne dispose toujours pas du chéquier de campagne !
 
- Une bonne façon de dépenser moins, a gentiment plaisanté Quitterie tout en notant cette anomalie.
 
Outre elle, étaient présents Benoît Charvet, Sébastien Dugauguez, Franck Vautier, Fabien Neveu, Alexandre Tissot et Virginie Votier.
 
Guliana s'est enquis de l'équilibre d'âge définitif des listes : a-t-on finalement tenu l'objectif de 50% des candidats âgés de moins de trente ans ? Et finalement, parmi les élus, combien auront moins de trente ans ?
 
Mais en arrivant, il avait encore les mains pleines de colle d'avoir empli les panneaux d'affichages des mairies avec des documents provisoires en attendant les affiches officielles. Lui et ses amis font une ardente campagne de terrain, pleine de conviction et préparent, mardi, la soirée qui aura lieu avec l'association Centr'égaux. On est MoDem jusqu'au bout des ongles ou on ne l'est pas.
 
Le clou de l'apéro a été quand Quitterie a montré son joli tee-shirt noir, orné d'une vaste auréole blanche : c'est l'emblème de son employeur, l'agence Heaven, dont les employés sont officiellement des "anges". En ce qui la concerne au moins, ce n'est pas usurpé !

Stratégie de la polémique ? L'anti-système ne fait plus recette.

La multiplication des polémiques par Sarkozy et son entourage traduit-elle une stratégie ? S'agit-il, comme l'an dernier, d'invoquer les esprits frondeurs contre la frilosité des conservatismes ?
 
Dommage : ce qui s'est vu, c'est que Sarkozy n'a utilisé cette tactique que pour mieux prolonger le système, pas pour le bousculer, encore moins pour l'améliorer.
 
Résultat : ça ne marche plus. Le système, c'est lui, il est le président, mais avec ses crottes de nez qui pendent, il n'est qu'un présitrash.

14:24 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, Sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas ce soir dans le IIe.

Quitterie Delmas sera ce soir dans le IIe arrondissement pour soutenir François Guliana, tête de liste du MoDem.

136 000 visiteurs en moins de 14 heures !

Sur le site du "Parisien", la vidéo montrant Sarkozy traiter un pauvre gars de "pauvre con", que je signalais dès hier soir vers 21 heures sur le blog de Quitterie Delmas (l'ayant vue sur le site du Nouvel Obs), en est à plus de 136 000 visiteurs en moins de 14 heures. On l'enferme quand ?
 
Le Parisien a publié sa vidéo à 19 H 33. NouvelObs.com l'a reprise assez vite, puis Reuters, puis l'Associated Press en a fait une dépêche à 22 heures. L'AFP n'a sorti sa propre dépêche qu'à 23 h 48. Lexpress.fr l'a signalée tard. Ce matin, à 9 h 25, lepoint.fr ne la donne toujours pas. Aucune télé n'en a parlé hier soir, je vais regarder les nouvelles sur Itélé dans un instant.
 
À 9 h 29, plus de 164 000 visites.
 
À 9 h 34 (mais ce n'est peut-être pas la première fois), Itélé donne l'info.
 
 9 H 35, plus de 169 000 vues. 
 
10 H 59 plus de 263 000 vues.
 
13 H 25 plus de 413 000 vues. 
 
Pour l'anecdote : j'ajoute une histoire qui met en relief le style des uns et des autres.
 
L'anecdote se passe en 1815 : le roi Louis XVIII rentre d'exil, il parade dans Paris dans un fiacre. Sur son passage, la foule l'acclame. Pas tout le monde : un passant crie :
 
- Mort au gros cochon !
 
Aussitôt Sarkozy le préfet de police fait arrêter le malpoli.
 
Arrivé au palais de Tuileries, Louis XVIII convoque le préfet qu'il avait nommé peu de temps auparavant. Il lui donne l'ordre de libérer le malpoli et, aussitôt, révoque le préfet. Pour quelle raison ? Pour avoir cru (osé croire), lui préfet, que l'insulte du passant avait pu s'adresser à lui roi Louis XVIII...
 
Autre monarchie, autre style.
 
Vive la république. 

09:05 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique, Sarkozy, Nouvel Obs, Le Parisien | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas membre du jury du prix Edgar Faure.

Cette semaine, Quitterie a été sélectionnée pour être membre du jury du prix Edgar Faure qui sera décerné en novembre prochain.
 
L’Association Edgar Faure décernerale Prix de Littérature Politique
  • Monsieur Roland Dumas
    (Ancien Ministre)


  • Monsieur Laurent Wauquiez
    (Secrétaire d'Etat, Porte parole du Gouvernement) 



  • Madame Elisabeth Guigou
    (Députée de Seine St Denis -Ancien Ministre) 


  • Monsieur Olivier Dassault
    (Député de l’Oise)  


  • Madame Isabelle Debré  
    (Sénatrice des hauts de Seine) 
     


  • Monsieur Manuel Valls
    (Député de l'Essonne)  


  • Monsieur Paul Wermus  
    (Journaliste)
      


  • Madame Quitterie Delmas
    (Déléguée Nationale du Mouvement Démocrate)  


  • Monsieur Patrick Gobert  
    (Président du toit citoyen)

  • Monsieur Antoine Sfeir  
    (Directeur des Cahiers de l’Orient) 
     


  • Monsieur Philippe Tesson  
    (Journaliste)
      


  • Monsieur Rodolphe Oppenheimer 
    (Président de l’Association Edgar Faure)   

 

23/02/2008

Quitterie Delmas et le patrimoine mondial de l'UNESCO.

Oh, ne croyez pas que je réclame le classement de la belle Quitterie au patrimoine mondial. Elle le mériterait, mais elle a encore tant à faire pour nos idées...
 
En fait, jeudi soir, lorsque Quitterie était l'invitée de la radio BFM (la "radio de l'économie"), elle a conclu l'entretien radiodiffusé qu'elle avait depuis une heure avec le patron de l'entreprise de communication DDB et un troisième larron (plus un journaliste, évidemment). Et comme on venait d'évoquer cette idée farfelue de classement de la gastronomie française dans la patrimoine mondial, elle a dit : "Ca me donne envie de manger un bon plat français".
 
Miam.
 
Bon, reprenons. Que va-t-on faire ? Empailler Bocuse ? Plonger Robuchon dans le formol ? Déclarer l'extraterritorialité de Lasserre, la Tour d'Argent, Ledoyen, Lucas-Carton, et quelques autres gloires parisiennes qui seront désormais placées sous mandat de l'ONU, et gardées par des casques bleus avant que leur parlement autonome ne déclare leur indépendance et leur rattachement prochain à la République des Goinfres ?
 
Ca veut dire quoi, pour une idée, pour une saveur, pour un sentiment fugace, le classement au patrimoine mondial ?
 
Ca veut dire que, désormais, l'expérimentation et l'innovation seront interdites dans les cuisines françaises et que les toques blanches, converties en Comédie française du palais (l'autre est bien hébergée au Palais Royal !), ne pourront plus, ad vitam aeternam, que décliner les mêmes recettes de grand-mère ?
 
Au fait, c'est quoi, la gastronomie française ?
 
À mon avis, Quitterie, en sortant de l'émission, est allée manger un couscous. C'est bon, le couscous. Et, la connaissant, elle a bien dû avoir ce genre d'humour.

QuelQues pages de Bayrou dans "GQ".

"Les Béarnais ne sont pas bling-bling". Cette phrase de Bayrou sert de titre à l'interview donnée par Bayrou à Frédéric Beigbeder, son compatriote, ami d'Ardisson et auteur notamment du best-seller 99 Francs 14,99 Euros.
 
François Bayrou et Beigbeder se rencontrent dans un café, "le Bien-pensant", à Pau, celui où le défunt maire André Labarère avait ses habitudes. Ils parlent pays, Bayrou explique à Beigbeder l'étymologie de son nom en béarnais ("Beig-beder" a le même sens que "Beau-voir", autre écrivain(e)).
 
Bayrou parle de ses Pyrénées, de la démocratie béarnaise, née vers l'an mil. Il paraît prédire une fin tragique à Sarkozy : "Ici, l'on considère que le souverain doit respecter la démocratie, sinon ... couic !"
 
Il parle de Gracq et de livres.
 
Il s'explique sur le second tour de l'an dernier. Beigbeder indique avoir voté Bayrou au premier tour puis Royal au second et se demande si Bayrou n'a pas raté une occasion. La réponse de Bayrou est claire et juste à mon avis.
 
Voilà, il ne vous reste qu'à lire le reste de cette nouvelle publication, "GQ". On y trouve des pub, plein, et des articles et photos sur un peu tout, notamment un article de politique signé Anna Borrel, la même qui écrit dans "Marianne".

22/02/2008

Le silence.

"Écoutez !
 
- Quoi ?
 
- Le silence".
 
Cette citation de Talleyrand qui a été utilisée pour la pièce de théâtre devenue film, "Le souper", illustre parfaitement une expression que chacun connaît : "il y a des silences éloquents".
 
La puissance d'évocation du silence est bien connue des compositeurs de musique qui, depuis longtemps, savent allonger la note, la dilater. C'est aussi l'énergie d'un moment musical spectaculaire : le point d'orgue, dont le principe est l'immobilité en contraste du mouvement, voire le silence en contraste du son, en quelque sorte la résonance dans l'absence de son.
 
Le silence est devenu un instrument politique en France à partir au moins de la présidence Giscard d'Estaing, sous la férule de Jacques Pilhan, son conseiller. François Mitterrand conserva le conseiller et la doctrine, qui lui réussit plutôt bien. Selon cette doctrine, le président garde en général le silence et fait de ses interventions des événements rares et notables. En cela, il se donne de la hauteur et laisse ses subordonnés s'user dans la tâche gouvernementale à sa place.
 
Le présibruyant Sarkozy a choisi l'attitude inverse, qui ne semble pas lui réussir. C'est qu'il y a quelque chose de frénétique dans son obsession d'occuper constamment l'espace sonore et médiatique. Et la frénésie est une faiblesse. Or pour un président de la république, la faiblesse est un très vilain défaut.
 
Il ne fait pas de la musique, mais du tapage.
 
Quand un homme politique se tait, soit on l'oublie vraiment, ce qui n'est pas probable dans le cas d'un président, soit on croit l'entendre partout. On imagine qu'il trame. On le devine derrière chaque coup bas, dans chaque manoeuvre, dans chaque conjuration. Il est tout, il voit tout, on ne pense qu'à lui. Son silence est obsédant.
 
Heureusement, Sarkozy est incapable de la maîtrise de soi nécessaire à cette tactique.
 
Pour terminer, je rappelle à ceux qui passent ces jours-ci sur ma page quelques règles du discours politique pour exprimer ses convictions et les progrès qu'on peut faire encore pour faire passer sa très grande sincérité.
 
Parmi les instruments du discours, sur la palette de l'orateur (-trice), il y a deux notes sur lesquelles il est très éloquent de pianoter : la première, ce sont les intonations. Une élocution monocorde appartient plutôt à l'univers journalistique. Faire de la musicalité de sa phrase une parabole en mettant l'accent sur des syllabes plus porteuses de sens que les autres, c'est gagner en receptivité de l'auditoire. La deuxième, c'est le silence. Écoutez Bayrou, la lenteur de son élocution n'est pas seulement due au fait qu'il est un bègue guéri, c'est une façon de travailler sur la résonance, d'amplifier son discours, de lui conférer une solennité pleine de carrure, une gravité. La sincérité, dans le cas de Bayrou, passe parfois par cette gravité. À d'autres moments, c'est parce qu'il se met en pétard sur un sujet qu'il trouve viscéralement important.
 
Viscéralement. N'oubliez pas que le viscéral est autorisé et qu'il fait tinter la corde sensible de l'auditoire sans cependant ne jouer que sur l'émotion. C'est le mélange de l'intelligence et de l'émotion.
 
En somme, il est souvent pertinent de ralentir le débit, d'appuyer sur certaines syllabes-force (comme des idées-force) et, par le jeu avec le silence, de laisser de la place dans son propre discours à ceux qui l'écoutent.

14:45 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique, discours, Bayrou, Sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas, l'arme citoyenne.

Puisque vous avez apprécié mon collage de photos, je ne résiste pas au bonheur de rediffuser une vidéo sur celle pour qui j'ai un sentiment unique : 
 
 

13:18 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, Mo, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/02/2008

Quitterie Delmas, sur BFM radio, appelle les Hauts-de-Seine au sursaut démocratique.

Quitterie Delmas était invitée ce soir de 19 heures à 20 heures du "Grand Journal" sur BFM radio.
 
Sur les sectes, sur la laïcité, où tant de polémiques naissent, ce serait grave s'il s'agissait d'une "tactique de diversion" des "vraies questions" qui préoccupent les Français, notamment "le pouvoir d'achat".
 
"Je condamne les propos d'Emmanuelle Mignon" qui remettent en cause tout le travail de ceux qui se penchent sur le dossier des sectes. D'autant plus qu'elle n'a aucune légitimité : "faire de la politique, ... il faut passer par le suffrage universel, Nicolas Sarkozy se trompe lorsqu'il met ses collaborateurs en avant".
 
"Hier soir, j'étais à Neuilly et je suis allée défendre Alexandre Harmand, candidat du MoDem". À Neuilly, il y a une vraie alternative : "le Mouvement Démocrate, une équipe solide ... Alexandre Harmand est un jeune chef d'entreprise... Il y a des élus sur la liste ... Eux au moins, ils s'occupent uniquement des habitants de Neuilly".
 
Ce qui se passe à Neuilly est significatif des "méthodes de Nicolas Sarkozy, des Hauts-de-Seine, à Puteaux, Asnières, Levallois..." "Peut-être que c'est là que (en réaction) va redémarrer la démocratie... Peut-être que c'est une fin de règne".
 
"Beaucoup de jeunes entrepreneurs viennent me voir", déçus de Nicolas Sarkozy : "on s'est gravement trompés, sur les promesses de réformes... (etc)" "C'est ce public-là qu'il va falloir convaincre de rester en France... C'est aussi notre richesse à nous".
 
Sur le pouvoir d'achat, "arrêter de faire des promesses qui ne sont pas tenables"... "Responsabiliser les Français". Ainsi, leur moral sera meilleur et ils sauront que les choses ne dépendent que d'eux-mêmes. "François Bayrou l'a dit pendant sa campagne : il faut dire la vérité aux Français".
 
À propos de la censure partielle de la loi sur la rétention de sûreté, "j'aurais préféré que ce soit une censure totale"... "on essaye de ne pas désavouer totalement Rachida Dati" mais "on rend la loi inapplicable"... "J'ai l'impression d'avoir déjà vu ça plusieurs fois".
 
"La crise que nous avons à affronter est très grave : économique, morale et politique"...

Quelque chose en lui de Britney Spears.

Juste un titre pour signaler un article à la fois affligeant, désopilant et humiliant sur Betapolitique et sur le président Sarkopathe, en qui un journal anglo-saxon voit même "quelque chose de Britney Spears", la pauvre.

Quitterie Delmas à Neuilly ! Boum !

Avant d'entamer une narration que je prévois longue, je tiens à signaler qu'il existe plusieurs Neuilly, comme Neuilly-Plaisance ou Neuilly-sur-Marne. Il s'agit ici, on l'a bien compris, de Neuilly-sur-Seine, la ville dont Nicolas Sarkozy a été le maire puis le député pendant vingt-cinq ans.
 
Deuxième précision : il se trouve que je suis né à Neuilly-sur-Seine, je n'y peux rien, et mon séjour n'y a pas été très long, mais c'est un fait indéniable, je suis né rue Saint-Pierre, à deux pas de la mairie de Neuilly.
 
Neuilly est tout voisin de mon XVIe arrondissement. Pourtant, je n'y suis jamais allé beaucoup, un peu jouer dans un modeste mais excitant (pour un gosse) parc d'attraction qui se nomme le "jardin d'acclimatation", dont je ne ferai pas l'histoire : ce serait trop long.
 
Je n'y allai pas draguer non plus à l'âge des boums et des rallyes : j'étais sinistre et travailleur. J'avais tort, car quelques-unes des plus jolies filles que j'ai connues ont passé toute leur jeunesse dans ces parages (soupir).
 
Neuilly, à partir de la fin du XIXe siècle et surtout de l'entre-deux-guerres, fut un havre de verdure et d'opulence. On y trouvait les hôtels particuliers qui, un à un, périssaient sous la pioche des bâtisseurs dans les quartiers de l'ouest parisien intra-muros, et dont les habitants ou leurs homologues trouvaient là les équivalents.
 
Voici quarante ans, ce paysage demeurait, paraît-il, inchangé.
 
Puis sont venus les promoteurs.
 
Il n'y a pas eu là, comme à Paris, des batailles homériques autour des projets ridicules tels que celui des Halles dont j'ai parlé une fois précédente. Il n'y a pas eu de victoire pour sauver le marché Saint-Germain, ni pour endiguer le flot de béton, toutes grandes luttes qui ont émaillé le Paris des années 1970 et, dans une moindre mesure, 1980.
 
À Neuilly, quand on a décidé de bâtir, on bâtit. Crac.
 
Certains de mes cousins ont ainsi cédé leur maison de famille avec jardin, dans l'impossibilité (très appuyée) de la conserver, et moyennant certes une épaisse rétribution.
 
L'urbanisme de Neuilly est le reflet de cette impunité absolue dont y jouissent les promoteurs depuis plus de trente ans : sans inspiration, désordonné, et comme abandonné.
 
La ville s'organise autour de son artère majeure, l'avenue de Neuilly Charles de Gaulle, qui va de la frontière de Paris au pont qui enjambe la Seine jusqu'au célèbre et monumental quartier de La Défense. Cette avenue est un flot ininterrompu de voitures de l'aube jusqu'à la nuit, été comme hiver. J'ai connu des gens qui, voici déjà trente ans, résidaient sur l'avenue de Neuilly et ne pouvaient absolument pas ouvrir leurs fenêtres sur l'avenue avant onze heures du soir.
 
Elle tranche la ville en deux, le sud, plus aéré, longe le Bois de Boulogne. Le nord, plus dense, va vers Levallois-Perret, hélas.
 
Outre les hôtels à jardin, l'identité de Neuilly (et ce qui en reste en fait, vu le peu d'hôtels qui a résisté à l'appétit des ogres), ce sont des édifices d'époque Louis-Philippe, soit les années 1830-1840, avec le prolongement haussmannien et post-haussmanien que l'on devine. À certains égards, Neuilly ressemble donc aux quartiers de l'ouest parisien, VIIIe, XVIIe, XVIe arrondissements.
 
L'avenue de Neuilly, dénommée Charles de Gaulle, est le parfait reflet de la stratification architecturale que je viens de décrire : on y trouve de petits immeubles du XIXe siècle, de vastes et hideuses constructions des années 1970, et de moins hideuses mais souvent plus vastes encore constructions des années 1990 et 2000. Le tout est informe, il faut le dire sans craindre de choquer les Neuilléens : ça ne ressemble à rien.
 
On imagine que l'idée globale est de créer une sorte de haie visuelle qui, par degrés, fasse monter le regard vers la pointe des tours de La Défense. Cette conception est d'ailleurs confortée par l'info reçue ce soir que l'on va autouriser les immeubles qui bordent l'avenue à grimper jusqu'à quarante mètres. Je ne donne donc pas cher de la peau des vénérables édifices centenaires qui y subsistent. Hélas, il faut reconnaître qu'ils forment désormais ce qu'on nomme des "dents creuses" dans la silhouette de l'avenue et il y a fort à parier qu'ils ne résisteront pas aux prochaines années.
 
Quoiqu'il en soit, nous avions rendez-vous, les Citoyens Démocrates et l'équipe des candidats locaux, au théâtre de Neuilly. J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce théâtre et que je ne l'avais même jamais remarqué. Et pour cause : il forme les premiers étages d'un énorme immeuble tout lisse et sans grâce bâti à une mauvaise mais pas si récente époque (les années 1960 sans doute).
 
Arrivant là, je me frotte les mains : il y a un monde fou qui entoure les casaques oranges des MoDem. Hélas, je comprends vite que nous partageons le théâtre, ce soir, avec Arnaud Teullé, le peut-être futur maire de Neuilly, le dissident qui se maintient malgré la mauvaise humeur de Sarkozy (et qui affronte Jean Sarkozy à la cantonale).
 
Pour notre réunion, ce sera la petite salle, à l'étage.
 
Inquiétude donc en montant, mais finalement, il y a tout de même plus d'une centaine de personnes. Une salle bien pleine.
 
Outre Quitterie, je vois là Virginie, les deux Sébastien (Soria et Dugauguez), Fabien Neveu, Franck Vautier, et la régionale de l'étape, Domitille Marbeau, candidate sur la liste de Neuilly.
 
La liste est conduite par Alexandre Harmand. Je ne peux pas dire que je l'ai connu tout petit, car je ne crois pas qu'il ait jamais été tout petit. Il est vaste. Je le connais depuis vingt ans et c'est la première fois que je l'entends parler en public.
 
Il ne s'exprime pas le premier : avant lui, Jean Peyrelevade ouvre le bal. Il est à la fois tête de liste de l'arrondissement voisin (fait que j'ai déjà signalé) et président du comité de soutien de la liste de Neuilly.
 
Il fait un discours très politique, de très bonne tenue, où l'on voit que le fonctionnaire et banquier s'est vite changé en orateur doué. Il épingle les dérives sarkozystes avec une grande éloquence et suggère, me semble-t-il, que si le dissident devenu légitime Fromantin n'a pas été envoyé par Sarkozy, il pourrait bien l'avoir été en revanche par Devedjian, président du département.
 
Il souligne évidemment que Fromantin a acepté d'endosser l'étiquette sarkozyste et, plus encore, lui qui dénonçait les travers du népotisme sarkozyste, il va devoir soutenir le fils de Nicolas Sarkozy, qui est candidat dans le canton de Neuilly sud.
 
(Là, j'avoue que j'espère qu'il y aura un second tour et un TSS bien senti, je le dis au passage).
 
Ensuite prend le micro la première colistière d'Alexandre et de Domitille, Mme Pontuer, qui représente une forme de légitimité historique, car elle est la seule des élus UDF à être restée au MoDem. Elle se place d'ailleurs explicitement dans la tradition démocrate-chrétienne et se réjouit que s'y soient joints les nouveaux adhérents du MoDem.
 
Elle explique avec calme qu'elle approuve à fond le principe d'une liste autonome, en raison en particulier des promesses non tenues par l'UMP (alors le RPR) après l'élection de 2001, où un poste promis à l'UDF a finalement été attribué à quelqu'un d'autre par motif de convenance personnelle. La parole donnée n'a donc pas été respectée. On voit bien ici la façon très UDF de raisonner en nombre de postes et en rigueur morale.
 
Alexandre Harmand prend ensuite la parole.
 
En l'écoutant détailler avec soin les innombrables propositions de leur liste, je suis impressionné. À côté de lui, un rétroprojecteur, comme à Bois-Colombes l'autre jour, produit l'image du programme rédigé et présenté avec créativité.
 
J'ai oublié de signaler qu'il a commencé par rendre hommage à Robert Parenty, qui "pousse" la liste après avoir été le premier conseiller général de Neuilly et sénateur des Hauts-de-Seine.
 
Robert Parenty n'était pas là ce soir, c'est un homme extrêmement âgé désormais. Je l'ai connu trésorier du CDS voici plus de vingt ans. On disait qu'en 1981, après une défaite qui avait laissé le mouvement exsangue, il avait renfloué le CDS en y allant de sa poche. Le fait est suffisamment rare en politique pour mériter d'être signalé !
 
Après avoir terminé son exposé, Alexandre passe le micro à la salle pour une batterie de questions qui portent sur des sujets divers, l'hôpital, les logements sociaux.
 
Alexandre y trouve l'occasion de revenir sur l'un des thèmes phares de la campagne : Neuilly moins cher. Car Neuilly est très coûteux à vivre et les jeunes comme ceux qui sont un peu moins aisés que les autres y trouvent assez difficilement leur place.
 
On parle aussi des pistes cyclables. La demande des habitants de Neuilly est forte, ce qui prouve qu'ils sont moins racornis qu'on ne le prétend en général. Et de là, on en vient aux Vélib, les vélos en location pour pas cher dans la rue. Ce sujet me donne l'occasion de préciser que l'interconnexion des Vélib parisiens avec la banlieue a échoué parce qu'au lieu d'envisager le problème à l'échelle de l'agglomération, on l'a fait seulement à l'échelon de la ville de Paris.
 
C'est l'exemple typique de ce qu'il ne faut pas faire : Paris ayant agi unilatéralement incite les autres communes à en faire autant. Et quand Paris a voulu agir en concertation, ce n'était pas légal : il fallait bien entendu un autre appel d'offre pour implanter des Vélib dans une autre commune que Paris. Or qui dit appel d'offre, dit aussi autre entreprise susceptible de le gagner et donc potentiellement autre système mis en place, pas forcément compatible avec le premier. Résultat : il n'est pas certain qu'un Neuilléen qui prenne un Vélib avenue de Neuilly, traverse la porte Maillot, remonte l'avenue de la Grande Armée, traverse la place de l'Étoile, puis redescende par les Champs-Élysées, puisse laisser là son Vélib. Ni qu'en en prenant un pour rentrer, il puisse le laisser plus loin que porte Maillot. C'est n'importe quoi, l'exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire, l'exemple parfait du fait que les structures communales actuelles sont périmées pour beaucoup de projets importants. Il faut décloisonner tout ça.
 
Au milieu des questions de la salle, notre belle Quitterie parle à son tour pour vanter le projet bayrouiste de rénovation des pratiques politiques.
 
Puis, ayant épuisé l'ordre du jour, on passe au kir, aux (très modestes mais savoureux) petits fours, et aux conversations à bâton rompu. Un architecte qui est intervenu à propos de l'urbanisme a vu Quitterie à la télé, une dame demande si elle a un bulletin d'adhésion sur elle car, après l'avoir entendue, elle souhaite payer sa cotisation, bref, la routine, si j'ose dire.
 
Reste la question politique.
 
Nicolas Sarkozy s'est emparé de Neuilly après un célèbre maire nommé Achille Peretti. C'était l'époque où les Corses dominaient le pouvoir post-gaulliste. On connaît à Paris Jean Tiberi, qui n'était pas alors un premier couteau, mais la forte personnalité d'Achille Peretti se détachait alors bien plus dans le ciel de la région parisienne.
 
Achille Peretti avait une héritière. Selon les sources, c'était sa fille ou sa nièce, peu importe. Nicolas Sarkozy épousa l'héritière et c'est ainsi qu'il put barboter la mairie de Neuilly au nez et à la barbe d'un autre Corse, Charles Pasqua, en 1983. Jean Sarkozy est le fils de cette première union de son père. Il est le produit d'une transmission clanique de la mairie.
 
L'orphelin du courant Peretti, si j'ai bien entendu ce qui a été dit ce soir, ce n'est pourtant pas lui, mais Arnaud Teullé, l'infortuné putschiste cocu qui fait sa propre liste quand même et avec lequel nous partagions le théâtre de Neuilly ce soir.
 
Je propose à mes (devenus rares) lecteurs d'en juger et de découvrir Alexandre Harmand et d'autres candidats neuilléens en regardant l'excellente vidéo tournée ce week-end à Neuilly par John-Paul Lepers pour la Télé Libre
 
Dernière minute : ayant appris qu'Arnaud Teullé appelait à voter pour Jean Sarkozy aux cantonales, je sais que Fromantin et Teullé, c'est "bonnet blanc et blanc bonnet". Il n'y a donc qu'ne seule façon de libérer Neuilly du clanisme sarkozyste : voter Harmand, voter MoDem !

20/02/2008

La franc-maçonnerie, la laïcité, la France en elle-même.

L'affaire Clearstream se loge décidément partout. Lorsqu'en lisant la notice d'Alain Bauer sur wikipedia, on apprend que les locaux de Bauer ont été perquisitionnés par les services de Sarkozy police dans le cadre de l'affaire Clearstream 2 en 2006 en raison d'info que ledit Bauer aurait détenues, on finit par se demander ce qui a ensuite poussé ledit Bauer à devenir le conseiller spécial du président Sarkozy.
 
Car Alain Bauer est à l'origine un rocardien, on parlait de lui en bien voici près d'une vingtaine d'années chez les jeunes du CDS. Il était, avec déjà Manual Valls si ma mémoire est bonne, l'un des plus prometteurs de l'entourage de Rocard.
 
Le voici chez Sarkozy.
 
Et, apprend-on par l'Express, c'est lui qui a organisé en janvier la rencontre d'une "troika" de grands-maîtres du Grand Orient avec le président Sarkodieusard.
 
Je précise que je ne suis pas moi-même enrôlé dans l'une des obédiences maçoniques (dont je ne sais que des choses superficielles) et qu'on ne doit pas voir dans mon texte un brûlot revanchard de maçon enragé.
 
Car le Grand Orient bruisse, les compas cliquettent, les tabiiers crissent, les maillets s'entrechoquent : un ex-grand-maître du Grand Orient est proche conseiller du président qui se montre décidé à froisser le parchemin inviolable de la loi de 1905 !
 
Il faut comprendre que la laïcité est une pierre angulaire de la plupart des obédiences maçonniques. Pour le Grand Orient, c'est plus que ça, c'est le pilier de l'édifice : enlevez-le et il ne reste plus grand chose. Car la personnalité du Grand Orient français, qui en fait une forme aiguë d'"exception française", est d'avoir rageusement biffé de ses statuts toute référence à ce que les autres maçons nomment l'"Être Suprème", dont le nom dit peut-être quelque chose à ceux qui se souviennent de la Révolution française et du culte de l'Être Suprême, quand on voulut remplacer Dieu par sa version 2.0, celle justement des maçons.
 
Le Grand Orient a voulu la laïcité dans sa forme la plus intransigeante. Il a veillé à la loi de 1905.
 
Or c'est aujourd'hui l'obédience maçonnique la plus nombreuse (et de loin) en France, même si elle ne regroupe pas à elle seule la majorité des maçons français.
 
Pourquoi faire cette note, moi que ces initiés ne concernent que de loin ? J'aurais pu me contenter de reparler de la laïcité en général.
 
C'est que, d'abord, le débat qui a opposé Bayrou à Xavier Bertrand dans le cadre de l'émission d'Arlette Chabot prend un autre sens si l'on songe que ledit Xavier Bertrand, surpris par un "coming-out" organisé par "L'Express", a depuis lors admis qu'il était lui-même engagé dans le Grand Orient. Voir un catholique pratiquant donner des leçons de laïcité à un frère du Grand Orient est une surprise à laquelle sans doute le petit père Combes ne se serait pas attendu (quoiqu'après tout, l'Église a souscrit au compromis de 1905 qui n'avait pas que des inconvénients pour elle).
 
Mais aussi parce qu'après tout, quand on pense la même chose sur un sujet, il est bon de le dire.
 
La remise en cause des principes laïcs ouvrirait une phase de trouble profond dont personne en France ne sortirait gagnant.
 
Le succès de l'appel de Marianne est tonitruant : le numéro de l'hebdomadaire est épuisé, l'article sur le net en est à plus de 100 000 visites pour sa première mouture et 30 000 pour la seconde. Même si Maurice (dit Momo) Leroy en a retiré sa signature avec lâcheté, cet appel se joint aux presque 100 000 signatures déjà de la pétition de l'appel laïque.
 
En somme, on a réveillé le dragon endormi.
 
Faudra-t-il faire encore monter la pression sur Sarkonoît XVI ?
 
Soyons-y prêts. Il en va de notre conception du pouvoir, de l'être humain et de la liberté. 

19/02/2008

Le choc antagoniste n'est pas le bon moyen de s'opposer à Sarkozy.

La stratégie de Sarkozy, en ce moment, consiste à semer ses graines chez les "communautés", les "minorités". C'est ainsi que l'on doit interpréter les appels répétés au thème de la shoah, c'est ainsi aussi qu'il faut interpréter les mots de Karoutchi qui comparait récemment Sarkozy à Jean Zay, persécuté, selon lui, parce qu'il était mi-juif, mi-protestant (est-on de sang protestant ? et sur le sang juif, on voit bien ce qu'il y a de grinçant), donc après deux ou trois cuillers de juif, une cuiller de protestant et, aujourd'hui, une bonne cuiller à soupe de noir à travers les propos des rêches de Rama Yade qui a accusé ses adversaires de s'en prendre à elle parce qu'elle est noire.
 
Le communautarisme, donc, comme ligne directrice non pas abstraite, mais opérationnelle.
 
Dans ces conditions, la bonne façon de répondre n'est pas de rejeter frontalement ces propos sur le ton du scandale (qui en conforte plutôt la portée). Il faut minimiser et trouver une réponse à froid : Schoelcher, Moulin, Bidault, Henri IV, sont ceux par exemple qui ont voulu ressouder au lieu de déchirer.
 
Et ça n'empêche pas de dire la vérité :
 
- Vous voulez communautariser la société française ; regardez ce que ça donne aux États-Unis : le règne des mafias. C'est cela que vous voulez ? Al Capone ?
 
Mais de toutes façons, qu'on se le dise, le vote communautaire, dans toutes les prétendues communautés, est minoritaire. 

22:10 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, Sarkozy, Rama Yade, Henri IV, Schoelcher | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le principe léonin.

Chacun connaît l'expression "la part du lion". L'adjectif "léonin" se rapporte à ce lion-là, celui qui domine. On nomme en droit "clause léonine" une clause par laquelle l'une des parties d'un contrat abuse de sa position de force. Le cas typique est celui du constructeur d'automobiles avec le garage franchisé, où le franchisé est en telle dépendance de fait que le constructeur lui impose parfois des conditions commerciales abusives, dites "léonines".
 
Au Moyen Âge, selon le principe léonin, lorsqu'on pillait une ville, le chef se gardait la part du lion, mais, s'il était un bon chef, veillait au partage équitable des dépouilles.
 
En politique, le principe de la "part du lion", le principe léonin, a une traduction différente : si une commune vote bien, le gouvernement la récompense ; si elle vote mal, il la sanctionne. Au nom du principe léonin, on a vu des circonscriptions dépouillées de leurs usines, ou moins bien défendues, ou punies d'une manière ou d'une autre. Au nom du principe léonin, quand le député d'une circonsription est maire de l'une des communes de sa circonscription, il a tendance à "servir" un peu mieux sa commune que le reste de ses électeurs.
 
Ce principe léonin a encore aux États-Unis une traduction classique, bien connue des étudiants, le "spoil system" (ou "système des dépouilles"), qui consiste, lorsque un président est élu, au remplacement de toute une catégorie d'agents de l'État.
 
À l'intérieur même des partis politiques, le principe léonin se traduit souvent par une philosophie de l'inégalité : si l'on se trouve parmi le groupe qui s'y est emparé du pouvoir, tout va bien ; si l'on s'y est opposé, rien ne va plus.
 
On voit tout ce que ce principe léonin a d'incompatible avec une éthique de l'intérêt général, par nature équitable.
 
François Bayrou, en réaction, a toujours prôné un partage des responsabilités entre les vainqueurs et les vaincus, une forme de cogestion.
 
Pour un démocrate, c'est à coup sûr ce que Quitterie Delmas nomme être ISO. 

20:40 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas soutient Médiapart.

Sur le blog de Quitterie, le texte qui copmlète cette vidéo envoyée par Médiapart :

 

Laïcité : Bayrou avait raison.

Sarkozy s'en est pris aux instituteurs et au rôle de l'État. La preuve (avec en prime Quitterie Delmas à l'arrière-plan) est au bout du film :

 

 
Comme d'habitude, c'est Bayrou qui dit la vérité. 

18/02/2008

Bruits de bottes, caisses vides : la droite aux abois.

Le pouvoir néoconservateur ne sait plus quelle diversion susciter pour tenter de reprendre la main. Les pauvres petits fantômes juifs ont à peine soulevé une vaguelette et fait grincer seulement les girouettes (merci BGR 64), le Kosovo n'époumone que Kouchner qui vieillit à vue d'oeil, les obsèques d'Henri Salvador ont chagriné tout le monde sans verser une larme sur le présiseul débrunisé, et la provoc monumentale en banlieue ne paraît pas déclencher des tonnerres, ni d'applaudissements ni de colère.
 
C'est que l'indignation de la France est désormais une colère blême, de celles qui bouillonnent, de celles qui foudroient soudainement là où on ne s'y attend pas.
 
La France sait qu'elle mérite mieux que tout ça et les Français vont le dire avec dignité. Massivement.