20/03/2009
Téléchargement : Cabrel "on parle du pouvoir d'achat..."
Voici l'opinion très pondérée de Francis Cabrel sur le téléchargement :
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Hadopi : quelques bonnes lectures.
À ceux qui prétendent que le téléchargement est nuisible à l'économie culturelle, un rapport officiiel, commandé par le gouvernement néerlandais, donne un démenti catégorique : le téléchargement illégal rapporte aux acteurs culturels.
Un site s'est créé pour inciter les internautes à un "download day" (journée du téléchargement), où échanger publiquement des fichiers dans les rues par tous les moyens possibles.
Jean-Bernard Magescas, dont j'avais parlé à propos de l'anniversaire d'une défunte et première télé sur le net, et qui quitte la présidence du réseau FON, donne une interview remarquée et alarmiste à écrans.fr.
C'est bien entendu l'occasion de relire la proposition de Francis Muguet et Richard Stallman et ce qu'en dit notre excellentissime Quitterie.
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18/03/2009
Internet est désormais bien implanté au Salon du Livre.
Les premières années de ma venue au Salon du Livre en tant qu'éditeur, je remarquais la relative grise mine d'un secteur qui se sentait assiégé par des logiques qui le dépassaient et qui, par ailleurs, souffrait de méventes croissantes. Il me semblait alors qu'Internet et le livre numérique étaient les deux turbos qui pourraient relancer la machine, mais quand je disais ça aux gens que je connaissais, ils faisaient encore plus grise mine : chez Grasset, on est aussi diffuseur, et la place des diffuseurs dans le nouveau dispositif organisé autour du numérique et d'Internet est incertaine, c'est en fait un nouveau métier auquel la culture du monde actuel de l'édition n'est pas préparée.
Or le fait qu'un site comme evene.fr (qui revendique 2,7 millions de visiteurs par mois) soit présent sur le Salon donne une indication sur ce qui va se passer : la joyeuse bande d'evene.fr, tous des jeunes qui s'y connaissent en livres (je donnerai très prochainement une vidéo sur eux), et dont les filles sont plutôt jolies (mais moins que Quitterie), va certainement essaimer dans le monde de l'édition qui, peu à peu, va se laisser gagner par la culture d'Internet, avec sa logique de gratuité et de réciprocité. La Société des Gens De Lettres (SGDL), elle, coorganisatrice d'une partie du salon, est en tout cas convaincue de l'irréversibilité du processus de gratuité sur Internet et l'a montré en manifestant son scepticisme sur le principe d'Hadopi, mais elle s'interroge sur de nouveaux modes de rémunération des auteurs.
Le cas du livre numérique est plus complexe. Je donnerai bientôt une vidéo sur Numilog qui complètera la filière du livre numérique : l'auteur, puis l'éditeur, puis l'encodeur (Immanens p ex, sur qui j'ai donné une vidéo, ce rôle correspond mutatis mutandis à celui des ateliers de composition), puis le diffuseur (en l'occurrence la plateforme Numilog), puis le choix entre deux résultats finaux : le livre numérique ou le livre papier à la demande.
Pour le livre numérique, Sony (très présent avec un vaste stand luxueux) ou l'historique Bookeen, en attendant le Kindle d'Amazon et les formules sur téléphone portable, en particulier sur Iphone (mais je n'ai vu ni Amazaon ni Apple encore sur le salon). Formules de téléchargement direct ou chez le libraire (via une clef USB et un code avec accès à des livres sous DRM). Deux formats possibles : un format Adobe à vocation universelle et interopérable, ou le format Amazon (qui va certainement exciter beaucoup les pirates).
Pour le livre papier, impression à la demande du libraire ou de l'éditeur (Books on Demand, une société allemande présente sur le salon, mais plus chère que Lulu.com, présent l'an dernier, et qui offre des prestations sensiblement semblables), ou du client (Lulu.com encore).
On voit fleurir aussi des sites de BD ou d'autres spécialités paralittéraires, et l'implantation sympathique de sites associatifs dont j'ai rendu compte (WebLettres et Sesamath).
Enfin, les institutionnels tiennent leur rang, comme Electre, Tite-Live, ou la BNF, dont le catalogue libre en ligne (Gallica) ne cesse de s'étoffer.
Pardon pour tous les liens qui manquent, mais le temps me manque, lui aussi, autant que Quitterie.
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16/03/2009
Deux impressionnants sites de profs au Salon du Livre.
Dans le cadre du Salon du Livre, deux sites associatifs de professeurs présentent leur activité. Il s'agit de Sesamath et de Weblettres. Le premier est ouvert aux élèves, le deuxième pas encore. Les deux sont attachés au partage des connaissances. Le premier a un million de visiteurs par mois et 30000 abonnés à sa lettre d'info (30000), le second 2000 à certains forums.
Écoutons-les :
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14/03/2009
Qui a peur des contenus collaboratifs en ligne ? (ma vidéo)
Comme l'an dernier, le salon du livre est l'occasion de débattre de ce qui obsède nombre d'éditeurs : le rôle d'Internet. En l'occurrence, il s'agit des dictionnaires et encyclopédies, dont le rôle et l'élboration traditionnels sont fortement contesté, en particulier par Wikipedia.
Deux aspects de la question effraient les tenants de l'économie traditionnelle : les contenus collaboratifs et la gratuité de la connaissance.
Les contenus collaboratifs les inquiètent, parce qu'ils remettent en cause l'ordre selon lequel il y a, d'un côté, ceux qui dispensent le savoir et, de l'autre côté, ceux qui le reçoivent, c'est comme une société où l'aristocratie daigne octroyer le savoir, et le Tiers-État le recevoir. Et cette fonction de détenteur du savoir, de seul détenteur du savoir, permet de le monnayer. Dès lors que le monopole est brisé, que la relation du savoir est bijective, il n'y a plus de monnaie. De là la frayeur qui fait frissonner le monde éditorial.
Cependant, les choses ne sont pas si tranchées que ça. Larousse a trouvé une formule qui combine la subjectivité de l'auteur unique et la rédaction collaborative, en juxtaposant des commentaires aux articles des auteurs qui les signent en ligne. Cette formule est un succès : un million de connexions par mois, trois millions de pages vues. Mais je n'ai pas bien compris si ce que Mme Karoubi, qui s'exprime pour Larousse, nomme le "contenu Larousse" est soumis également aux commentaires des internautes, comme les articles de internautes.
Quoi qu'il en soit, même si Universalis reste campé sur le concept de son encyclopédie qui est comme une gigantesque revue où l'on vient chercher moins de la connaissance brute que la subjectivité d'auteurs prestigieux, le mouvement du monde traditionnel vers le monde nouveau s'esquisse. Même Universalis a un site de contenu, réservé, il est vrai, aux acheteurs d'Universalis junior, ou accessible moyennant finance.
À l'inverse, Universalis se pourlèche les babines du fait qu'en Allemagne, Wikipedia a, paraît-il, décidé de filtrer les contributions et de ne pas les publier avant validation (ce qui lui paraît se rapprocher de la formule de l'encyclopédie traditionnelle) et que, d'autre part, en Allemagne toujours, Wikipedia se prépare à publier sur papier une version de l'encyclopédie en ligne (en quelque sorte un instantané, une photographie à l'instant t du contenu), ce qui lui paraît, là encore, rapprocher le nouveau modèle de l'ancien. M. Moatti, pour Wikimedia, confirme qu'un sembable projet d'édition est à l'étude en France.
Le débat s'ouvre alors sur la notion d'état de la connaissance "fixé". C'est l'utilité en effet de cette publication, dans la mesure où Wikipedia est un mouvement perpétuel, prendre une photographie de cette masse à un instant t du mouvement est pertinent et sans rapport avec l'édition traditionnelle. Cela étant, je me demande qui va acheter ça, à part peut-être des bibliothèques et les auteurs de contenus. S'agira-t-il de la première encyclopédie à compte d'auteur ?
Celui qui a le mieux compris ce qui se passe est Alain Rey, la vidéo le montre très bien. Il l'a compris, mais cela ne signifie pas forcément qu'il en soit entièrement rassuré, puisque le collaboratif anonyme est la négation de l'expertise, et qu'il est lui-même un très grand expert. L'articulation entre les deux formules reste à trouver. Il pense que l'ouverture des contenus aux commentaires (dont il est preneur) est la meilleure piste pour le contact entre l'expert et le collaboratif. Il a mis du contenu "Le Robert" en ligne selon ce modèle.
Il a aussi bien intégré la culture de la gratuité comme un fait, un point de non-retour.
À l'inverse, on sent, au Salon comme ailleurs, que le monde ancien est en train de se mobiliser pour matraquer le bon peuple avec l'idée que la gratuité, ce n'est pas possible. Ce sera certainement l'antienne des semaines et des mois qui, viennent, on va nous le chanter sur tous les tons, en écho avec le stupide et liberticide projet Hadopi.
Voici la vidéo de quelques moments du débat de vendredi 13 après-midi au Salon du Livre :
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12/03/2009
Quitterie sur le pouvoir d'Internet et le monde nouveau (hier soir).
J'ai l'impression d'avoir raté mon accroche pour cette vidéo, je la signale donc de nouveau : elle se trouve dans la note précédente. v
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Le réseau des pirates : texte fondateur.
En plus de ce qui se trouve sur le site du réseau, voici un texte publié aujourd'hui par nicolas Voisin sur AgoraVox, où l'on voit la liste des premiers signataires du Pacte numérique. Curieusement, Quitterie, qui y figure, n'était pas sur le site, oubli désormais réparé.
J'ai signé le Pacte et bien que je ne télécharge jamais de musique ni de films, je me déclare pirate, dans l'esprit de la désobéissance civile telle que l'a définie Quitterie.
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07/03/2009
C'est la journée des trolls.
Avant de célébrer la journée de la femme demain, ou plutôt l'accession des femmes à l'égalité réelle, il m'a paru indispensable de consacrer la journée du 7 mars aux trolls qui hantent mon blog.
Ils sont mignons tout plein, ils ont de jolis noms, ils suintent de vinaigre et de mousse à raser spéciale entartage, ils sont mes trolls, pas que les miens d'ailleurs.
D'habitude, je leur demande un peu de sérieux, un peu de calme. Je les réprimande, je les endigue, je les contourne.
Mais aujourd'hui, c'est décidé : c'est leur grand jour, c'est la journée des trolls.
Et comme j'ai remarqué que mes trolls réagissaient à leurs deux thèmes favoris : quand je dis du bien de Quitterie et quand je dis du mal de Sarkozy, eh bien, j'ai décidé de leur donner matière :
Hou, le vilain !
Vivement Quitterie !
Et voilà, les trolls, c'est à vous, faites mumuse !
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06/03/2009
"Vendredi" : et Quitterie ? et Hadopi ?
Grosse déception en ouvrant "Vendredi" aujourd'hui. On nous avait pourtant fait miroiter un texte de Quitterie. Eh bien, c'était de la publicité mensongère. Il n'y a pas une ligne signée par Quitterie. D'elle, on ne trouve mention que parmi la liste des blogs féminins, point. Ah si, tout de même : son billet est classé 7e parmi ceux qui ont été les plus lus et les plus commentés sur le site de Vendredi, loin devant ceux des auteures du numéro. Un billet sur quoi ? Sur Hadopi.
Hadopi ?
Ah, tiens, pas une seule ligne sur Hadopi dans ce journal, pas une. Pourtant près de 2000 blogs pratiquent le black-out, dont des centaines de blogs féminins, mais de toutes ces femmes-là, pas un mot, pas une ligne.
Pas une ligne de Quitterie pourtant parmi les billets les mieux classés, pas une ligne sur Hadopi, ce numéro de Vendredi n'est décidément pas fait pour rendre compte de l'actualité, ce n'est pas du bon journalisme. Et si ce n'est pas du bon journalisme, c'est une publication comme les autres, un instrument de pouvoir. Or moi, les instruments de pouvoir (on me pardonnera, à moi, d'employer cette expression), je me torche avec.
Vivement Quitterie.
EDIT : Quitterie a heureusement clarifié sa position. Je retire donc ce que j'ai écrit.
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03/03/2009
Hadopi : le débat programmé pour le 10 mars.
Bon, il est assez difficile de se fier aux pages du site de l'Assemblée nationale, mais selon celle concernant le programme des prochaines semaines, le débat sur le projet que nous connaissons sous le nom d'Hadopi devrait commencer le mardi 10 mars en début de soirée (si la loi sur l'hôpital, également débattue après déclaration d'urgence, ne prend pas de retard, mais avec le nouveau garrotage des débats, comment en prendrait-elle ?) Bref, donc le 10 mars après les questions au gouvernement et les explications de vote sur la loi sur l'hôpital, si l'on encroit le site de l'Assemblée, Hadopi reviendra sur le tapis, pous un peu plus de deux jours de débats en séance.
Les partis savent ce que les internautes attendent d'eux : une lutte acharnée.
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27/02/2009
Quitterie, sur France 4, précise ses idées.
EDIT : je modifie cette note après avoir revu l'émission sur le site de France 4.
Ceux qui ont une (EDIT) impatience depuis le retrait de Quitterie ne seront pas EDIT encore réjouis par les déclarations de Quitterie, ce soir, sur France 4.
Invitée de Yassine Belattar et du Belattar Show, Quitterie s'est expliquée sur son choix.
D'abord sur le recul par rapport aux partis politiques : "il est important pour moi de garder ma liberté de ton et de parole"... "les partis sont des appareils pour gagner les élections, pas pour apporter des réponses concrètes". Or Quitterie veut se placer dans le champ de ces réponses.
Ira-t-elle au PS ? "Aucune chance".
"Je suis sans parti fixe, sans parti du tout."
Va-t-elle créer autre chose ?
"Aujourd'hui, je ne crée rien".
Je dois dire que c'est là que beaucoup des amis de Quitterie seront déçus de la voir si en retrait : sur ce point, EDIT je bous d'impatience de la voir faire progresser ses réflexions.
Elle a poursuivi par son beau discours que nous, habitués de son blog et de ses discours, connaissons bien : "Aujourd'hui, on a mille façons de se connecter sur Internet" (pour trouver ensemble des solutions concrètes).
"Je reste militante, engagée, ... au service de la société."
"Il y a plein de gens dans la société civile qui sont en train de créer les conditions du changement."
"Il faut arrêter de déléguer et de trop attendre des politiques."
"Tout le monde, s'il le souhaite, peut rêver de devenir maître de son destin."
EDIT : la question de Belattar est la suivante : Internet, domaoine d'action ou seulement de réaction ?
EDIT Quitterie : Réaction, "on peut voir Internet comme un contre-pouvoir", et par exemple, "sur les tests adn", ce sont les citoyens qui ont fait reculer Sarkozy, "et non pas l'opposition".
EDIT : mais Internet est aussi un lieu d'action : "Le net est un art de vivre, un moyen très concret (par exemple) de créer des entreprises, il y a des gens qui se fédèrent" et qui se rencontrent (elle prend le cas de wikipedia mais ne peut pas terminer son explication).
Belattar l'interroge sur sa "cible" : les 18-40 ans, qu'elle veut voir mieux représentés. "Ils ne ne risquent pas d'être représentés à l'Assemblée" (elle parle du cumul et dénonce, de ce point de vue, l'absence de volonté des partis).
Elle revient à la charge sur les signes importants que la société pourrait se donner et donner à ses jeunes : "Là où le signe est important, c'est l'Assemblée Nationale EDIT et le Sénat". EDIT : "Si les 18-40 ans ne sont pas représentés, comment veut-on qu'ils votent ?"
EDIT : j'ôte ici une remarque faite par moi.
EDIT, Vivement qu'elle trouve l'axe précis qu'elle cherche, notre belle blogueuse favorite. Car vraiment, EDIT elle nous manque. Je l'attends sur des projets EDIT qu'elle a annoncés, EDIT et elle a tout mon soutien.
On l'aime quand même.
EDIT : L'émission est maintenant disponible sur Internet sur le site de France 4, en voici quelques images :
23:23 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : politique, internet, france 4, belattar, quitterie delmas | | del.icio.us | | Digg | Facebook
25/02/2009
Hadopi : le nouveau rapport européen qui accable le projet français.
Juste le lien.
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21/02/2009
Hadopi : l'accès à l'Internet est-il une liberté fondamentale ?
Le passage du projet improprement mais commodément connu sous le nom de Hadopi en commission des lois de l'Assemblée nationale, cette semaine, a été un peu masqué par l'intervention intempestive du cinéaste Luc Besson le week-end dernier, ce qui a valu une savoureuse leçon de droit de Maître Éolas, le blogueur vedette du barreau.
On trouve cependant compte-rendu de cette séance de commission, ainsi que son procès-verbal.
La tentative des socialistes de ramener le principe de licence globale (déjà évoqué au moment de la loi dite DADVSI) s'est heurté à une fin de non recevoir et, d'une manière générale, les amendements déposés par le groupe socialiste, qui témoignent d'une réticence sur la philosophie globale du projet, ont été repoussés, comme ceux du groupe du Nouveau Centre qui visaient plutôt à le modifier à la marge sans remettre en cause son architecture fondamentale.
L'amendement 138 a été évoqué (le paquet Télécom reviendra devant le parlement européen au printemps et nul doute que les députés auteurs de l'amendement en question, emmenés notamment par Daniel Cohn-Bendit, reviendront à la charge), ainsi que divers textes européens qui sont en fait incompatibles avec le projet Hadopi.
Un point d'ancrage de cette incompatibilité est la nature de l'accès à l'Internet : est-ce devenu une liberté fondamentale ? Si c'était le cas, le projet Hadopi tomberait de lui-même. Le rapporteur du projet pense le contraire.
Cela étant, vu l'inefficacité de l'opposition, on se demande s'il ne faudrait pas recourir à une stratégie plus ambitieuse pour défendre les internautes.
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16/02/2009
Filtrage (suite) le téléchargement dans la ligne de mire.
Je m'interrogeais récemment sur la notion d'"illégal" invoquée par Sarkozy pour contraindre les FAI à filtrer les sites "illégaux". D'une façon explicite, il s'agit de la pédopornographie. D'une façon implicite, du téléchargement illégal. Le cinéaste Luc Besson a en effet porté le fer ce week-end sur le thème sarkozyste contre les opérateurs d'Internet qui se rendent "complices" du téléchargement, ce qui a obligé un site canadien nommément désigné par lui, BeeMotion, à fermer, au moins temporairement.
09:22 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : internet, téléchargement, piratage, hadopi, luc besson, sarkozy | | del.icio.us | | Digg | Facebook
14/02/2009
Nouveau filtrage d'Internet sur simple classification policière ,
Et voilà : la nasse se resserre sur nos libertés sur Internet. Notre présigland nous octroie une procédure qui condescendra à contraindre les Fournisseurs d'Accès à l'Internet (FAI) à bloquer l'accès à des sites jugés illégaux. On met tout cela sur le compte de la pédopornographie, mais ce qui est grave, c'est évidemment qu'aucun juge ne soit autorisé à mettre son nez là-dedans et qu'il s'agisse purement et simplement d'une lettre de cachet, la police (et elle seule) étant habilitée à dire qui est illégal et qui ne l'est pas. On croit rêver ! Décidément, il va falloir leur botter les fesses.
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05/02/2009
Hadopi : un film pour mieux comprendre la loi.
On me signale qu'un film en licence creative commons est sorti pour mieux comprendre le projet Hadopi. Il est disponible ici.
Pour vous dire la vérité, je n'ai pas pu le voir : mon MacBook m'a expliqué que Quicktime réclamait des plugins et ça dépasse légèrement mes compétences, je l'avoue.
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15/12/2008
Xeoo.com sur Firefox.
En téléchargeant Firefox 3.0.4 sur le ptit ordinateur Asus qui me sert ici à me connecter à l'Internet via une clef 3G, j'ai eu la surprise d'y découvrir que le moteur de recherche Xeoo.com y avait remplacé Google. EDIT : J'invite à lire cet excellent article sur le cybersquatting et sur le regrettable logiciel Xeoo : ici.
J'ai pensé que cette info pouvait intéresser.
15:07 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : internet, logiciels libres, firefox, xeoo.com, google | | del.icio.us | | Digg | Facebook
30/11/2008
Firefox 3.1 au premier trimestre, Ubiquity à découvrir.
Si j'ai acheté un Mac lorsque j'ai acquis mon premier micro-ordinateur, en avril 2001, c'est parce que je ne savais pas me servir d'un ordinateur et que je voulais pouvoir, assez vite, y faire la mise en page de mes premiers livres (d'abord des brochures parues en juin 2001, puis mon premier gros livre en décembre 2001). Depuis ce temps, à très petits pas, j'apprends à connaître l'outil informatique et son prolongement vertigineux, Internet. On ne m'en voudra donc pas de m'exprimer avec prudence sur des notions que je ne maîtrise qu'imparfaitement.
Cette précaution prise, me voici rentré de la seconde journée de l'Ubuntu party, un week-end de promotion organisé à la cité des Sciences de La Villette, dans le nord à nord-est de Paris.
Je suis arrivé vers trois heures et demi, au milieu d'une conférence de Pascal Chevrel, qui est l'un des salariés de Mozilla France. Il expliquait les grandes lignes de Mozilla et de ses outils web, Firefox et Thunderbird en particulier, devant quelques dizaines de personnes, surtout des hommes jeunes. Il annonça la sortie de Firefox 3.1 pour le premier trimestre 2009. Il nous indiqua que, par chance, sa conférence serait inopinément suivie d'une table ronde autour de Tristan Nitot, président de Mozilla Europe, dans la salle de réunion dévolue à Mozilla par l'organisation.
Nous avons donc suivi les flèches pour trouver Tristan Nitot devant un écran nourri par un rétroprojecteur. Il commençait à présenter les quatre objectifs définis par Mme Mitchell (euh... j'ai oublié son patronyme), présidente de Mozilla monde.
D'emblée, il a fallu répondre à la question d'une personne du public : l'objectif de cette dame se définissait en anglais en "Mindshare" et en "Marketshare". La première notion est difficile à traduire, je pense qu'il serait honnête de dire "notoriété", car "part d'esprit" est abstrait, "part de cerveau" fait un peu "temps de cerveau disponible".
La deuxième notion, elle, en revanche, ne pose aucune difficulté de traduction : part de marché. Et évidemment, quand on nous explique que Mozilla Corporation fait un profit de 80 millions de dollars (pour 200 salariés, ce qui n'est pas mal, 400 000 dollars par salarié), on se demande forcément où va l'argent, et si l'on n'est pas en présence de l'une de ces ONG qui vivent du charity business, alors qu'on vient chercher un mouvement d'idées désintéressé.
Tristan Nitot se défend bien et défend bien son organisation. D'une part, parce que celle-ci est en concurrence frontale dans un secteur presque exclusivement peuplé de vastes entités mues seulement par le profit (ce qui n'est pas le cas du charity business, qui n'est en concurrence qu'avec lui-même), et orgnaisées en sociétés cotées en bourse, qui ont nom Microsoft, Opéra et autres, alors que Mozilla est une fondation aux États-Unis et une association régie par la loi de 1901 en France. D'autre part, parce que la méthode de travail de Mozilla est le meilleur gage de la nature de cette entreprise, compte-tenu du fait qu'elle repose sur des réseaux de bénévoles surinformés, dont des hordes de trolls, et que le résultat du travail de la "communauté" Mozilla est entièrement ouvert, transformable à tout instant, copiable par qui veut (Ubuntu p ex ne s'en prive pas, nous dit-on), et que, donc, l'utilité de l'ensemble est patente.
Cela étant, le côté cocardier de la mentalité américaine est un peu étranger à la méfiance congénitale française qui a du mal quand on lui dit, "faisons en sorte que Mozilla soir numéro 1". Un peu comme ce que je disais de Bayrou hier : ce qui m'intéresse, ce sont les principes qu'il défend, pas Bayrou lui-même, ce qui ne signifie évidemment pas que je sois contre lui, puisqu'il est le mieux à même de faire le succès de ces principes. eh bien, c'est un peu la même chose : on se méfie de la récupération affective sur Firefox, mais on est évidemment pour que la philosophie du libre occupe la place centrale.
Ce rapport entre la structure et le principe crée un problème insoluble. Mutatis mutandis, c'est celui de l'église catholique et de ses croyants, des appareils politiques et des militants, des états-majors et des soldats en temps de guerre. Se bat-on pour la patrie ou pour l'intérêt de quelques-uns ? Milite-t-on pour la cause ou pour la carrière de quelques-uns ? Va-t-on à l'église pour sauver le monde ou pour nourrir quelques-uns ?
Or c'est dans le premier des objectifs fixés par Mme Mitchell truc que se trouve l'argument décisif. Et c'est peut-être une erreur qu'a commise Tristan Nitot en commençant par le quatrième objectif, le plus opérationnel, au lieu de suivre le plan indiqué par la présidente de Mozilla Corp., qui débutait par les objectifs philosphiques et terminait par les objectifs opérationnels. Du moins c'est peut-être une erreur, étant donné que nous n'étions pas, là, suffisamment armés pour gober tout crus les objectifs opérationnels (Mindshare et Marketshare) qui sont déjà de l'ordre de la lutte active.
Cette erreur n'est pas grave, au fond, puisque nous avons pu trouver notre chemin jusqu'à la juste organisation des idées, nous avons pu comprendre pourquoi il était utile et même nécessaire de promouvoir Mozilla, parce que c'est une fondation dans un monde de requins, parce que c'est un vecteur de propagation d'outils informatiques libres dans un monde qui cherche sans cesse à les rationner. On a bien compris, par exemple, que les excédents d'exploitation de Mozilla garantissaient son indépendance et sa liberté, par exemple si Google décidait de rompre les accords commerciaux qui unissent les deux entités.
Et alors, à propos de Google, on nous a présenté une sorte de Supergoogle qui semble encore dans une phase semi-expérimentale, mais qu'on peut d'ores et déjà télécharger et utiliser : Ubiquity. Ca a l'air fascinant et, tenez, je vous laisse, je cours l'essayer.
Ah, une dernière chose : je ne peux quand même pas terminer sans avoir précisé que, ce matin, était venue à l'Ubuntu Party notre Quitterie Delmas.
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Internet les rend-il fous ?
L'information circule un peu, pas assez, on la retrouve aujourd'hui sur le nouvel agrégateur Aaaliens (non ce n'est pas un site d'Eeextra-terrestres) : l'Italie songe à étouffer purement et simplement Internet sous le régime de la presse qui, en Italie, impose une déclaration préalable. Les blogs ne faisant pas cette déclaration sont de facto illégaux.
À lire, donc, comme une perle de plus sur la couronne de la bêtise et de la malveillance de la part paléolithique du monde politique.
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28/11/2008
Hadopi : bras de fer entre le Conseil européen et le parlement européen.
Nouveau rebondissement dans l'affaire de la riposte graduée : alors qu'on apprenait que la Commission européenne avait écrit au gouvernement français pour lui signifier que le principe de privation totale de l'accès à Internet était contraire à une directive datant de 2002, information assortie d'une proposition de transaction (les téléchargeurs illégaux pourraient voir seulement le débit de leur connexion restreint, mais conserveraient les fonctionnalités de leur accès à l'Internet et aux services liés), on lit qu'hier même, sous la pression de la présidence française, le Conseil européen a décidé de supprimer l'amendement 138 du paquet télécom dont il discute. C'est cet amendement qui prohibe l'attribution de la compétence de la lutte contre les téléchargements illégaux à une instance administrative. Ses auteurs, Guy Bono (PS) et Daniel Cohn-Bendut (Verts) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils déposeraient le même amendement en seconde lecture.
On voit qu'il y a un véritable bicaméralisme qui se développe dans la discussion législative européenne, le Parlement se comportant comme une chambre basse et le Conseil comme une chambre haute, représentante des États à la manière du Bundesrat allemand.
Il faut ici remercier aussi la Commission de Bruxelles qui a jusqu'ici défendu les droits des citoyens.
À suivre donc, mais avec la conscience que cette affaire est symptomatique de l'obsession liberticide qui s'est emparée des exécutifs occidentaux en général et français en particulier. De quoi se battre en conscience.
01:25 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hadopi, internet, liberté, europe, amendement 138 | | del.icio.us | | Digg | Facebook