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17/11/2008

Ce n'est pas que cela nous fasse forcément plaisir.

Ils sont marrants, les socialistes. Pas d'alliance avec les démocrates... Et pendant ce temps-là, les fauchés peuvent crever la bouche ouverte et la droite la plus infecte qu'on ait eue en cent ans mettre en place son programme ? Ils sont marrants, tout de même.

Et ils croient que cela nous fait plaisir, à nous, de nous farcir leurs farces et attrapes ?

Seulement voilà : la stratégie de Sarkozy consiste à faire en sorte que les formations qui s'opposent à lui ne puissent pas se parler ni se coaliser contre lui (un peu comme les motions socialistes ce week-end à Reims). Alors nous démocrates, nous savons bien que, même si Bayrou passe devant eux et affronte Sarkozy au second tour de la prochaine présidentielle, il va bien falloir qu'on discute et qu'on définisse des points communs pour battre la droite.

Si on l'avait fait en mars 2007, c'est Bayrou qui aurait été au second tour en avril et Sarkozy ne serait pas président aujourd'hui.

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16/11/2008

Congrès du PS : la nouvelle génération n'a pas pris le pouvoir.

On nous a livré jusqu'à la nausée pendant trois jours l'histoire des vilains socialistes qui se dévorent entre eux, qui se détestent, mélange des "Rois maudits", de "Dallas" et d'un mauvais western. Or le congrès du Parti Socialiste aurait pu nous intéresser sous un autre angle. Je ne parle pas de la querelle des alliances, qui me semble à la fois byzantine et révélatrice de la puissance des forces qui, de l'intérieur, sapent la famille socialiste, non, j'entends la question des générations, puisque ceux qui se déchirent sont les orphelins de papa Mitterrand qui n'en finissent plus de régler leurs querelles infantiles depuis le temps où celles-ci leur permettaient d'aller frapper à la porte de papa pour qu'il s'intéresse à eux.

Il faudra bien pourtant qu'elle émerge, cette nouvelle génération.

Pour l'heure, on voit Peillon drapé dans les jupes de maman Ségolène et Hamon qui ne sait pas encore s'il sera le dominant ou le dominé dans l'attelage de vendredi, avec toutes les probabilités de se trouver à son tour soigneusement langé dans les jupes de maman Martine.

Non, il faut que la jeune génération prenne le pouvoir. Au PS comme ailleurs.

Allez, venez, on va le dire, venez au café citoyen organisé par Aujourd'hui Autrement mercredi soir, venez le dire avec Quitterie Delmas.

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15/11/2008

Ce qui leur fait peur

Ils ont peur. Ils ne sont pas les seuls.

Mais ils ont peur.

De quoi donc ? Ils sont si nombreux, si implantés dans le pays, si puissants.

De quoi ont-ils peur ?

Qu'est-ce qui les effraie ?

Eh bien, ce qui leur fait peur, c'est de se lier avec nous, puis de n'être pas en tête.

Au fond, le Parti Socialiste, collectivement, se comporte comme chacune de ses fractions : il ne supporte pas de figurer dans l'attelage s'il n'en tient pas les rênes.

C'est bien cela, c'est cet esprit léonin, qu'il faut changer pour la politique de demain.

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Gens de gauche, venez, on va leur dire...

Gens de gauche qui voulez vous aussi changer la politique, l'améliorer, battre Sarkozy non seulement parce qu'il est de droite, mais parce qu'il incarne une droite inégalitaire, communautariste, affairiste, haineuse et manipulatrice, venez, on va leur dire.

Venez, avec Quitterie Delmas, lors du débat de mercredi 19 avec Aujourd'hi Autrement et un représentant du Parti Radical, on va leur dire comment on peut durablement changer la poltique, y réintroduire du civisme, de l'abnégation, de la vérité.

On s'en fout, des écuries présidentielles. On s'en fout, qu'une partie de nos partis soit aux mains et aux ordres de notre adversaire. Nous, nous voulons rendre le pouvoir aux gens et la politique au service, au service de ces gens justement.

Même s'il nous faudra débattre sur les moyens, sur la philosophie, sur le programme, eh bien sur l'essentiel, nous pensons la même chose, venez.

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13/11/2008

Je suis triste pour les militants du PS.

Ne croyez pas que je verse des larmes de crocodile : je ne me réjouis en aucune manière du triste moment que traverse le Parti Socialiste, au contraire, je suis attristé par le festival de tartufferie auquel l'élection du nouveau premier secrétaire de leur parti donne lieu. Comme le blogueur (ségoléniste si j'ai bien compris) Richardtrois le souligne, il est en effet faux de prétendre que les motions sont départagées par leur choix ou leur refus a priori de l'alliance avec les démocrates. En fait, il y a, parmi les soutiens de chacune des quatre principales motions, des élus qui ont fait alliance avec nous, que ce soit au premier ou au second tour des municipales.

Pour dire la vérité, leur congrès me rappelle celui de feu le CDS que j'ai vécu à Versailles en 1982 : alors, Bernard Stasi est arrivé largement en tête au premier tour, mais au second, l'alliance de Pierre Méhaignerie et de Jacques Barrot a permis à ce tandem de l'emporter. Et la question centrale du congrès était "faut-il se rapprocher de Giscard ou de Barre ?" et Stasi penchait pour Barre, Méhaignerie pour Giscard, mais à peine élu, Méhaignerie s'empressa de se jeter dans les bras de ... Barre, qui joue à peu près le rôle du MoDem.

Je suis triste, parce que nous connaissons bien des militants socialistes qui sont neutres dans les jeux d'appareil, et sont désolés du spectacle actuel.

L'agressivité qui est déployée contre les démocrates est à elle seule le symptôme du malaise socialiste. On nous enjoint de dire qui nous sommes pour entrer dans une boîte, pour rejoindre les rails, pour faire allégeance. On nous soupçonne, on nous conspue, on nous tolère parfois, mais au fond, on ne nous aime pas, parce qu'on n'est pas de la même bande.

C'est dommage car ce que nous savons, nous, qui avons un peu de recul, c'est qu'au moment de la prochaine présidentielle, il faudra bien que s'entendent tous ceux qui s'opposent à Nicolas Sarkozy, sans exclusive, et sur un vrai socle programmatique (comme l'ont relevé en des temps différents Royal et Aubry), faute de quoi il sera réélu et nous en porterons tous la responsabilité.

Alors ne disons pas n'importe quoi, ne faisons pas n'importe quoi, ne nous mêlons pas trop de leurs affaires internes (même si j'apprécie le débat ouvert par Luc), et concentrons-nous sur notre propre projet à élaborer.

Enfin, je dois tout de même dire que, sans arrière-plan politique, je serais heureux que la nouvelle génération, qu'il s'agisse de Peillon ou de Hamon ou  d'un autre éventuel (je partage sur ce point l'opinion du blogueur et journaliste Nicolas Voisin), s'empare de Solférino pour y mettre un peu d'air.

Bouches-du-Rhône : ce doit être un microcosme...

Ici, au Mouvement Démocrate, on connaît depuis quelques semaines le feuilleton atterrant de l'affaire des coups portés par Xavier de Peretti à un adhérent démocrate des Bouches-du-Rhône, affaire dont on attend que la justice donne une version compréhensible et autorisée. Voici que le Canard enchaîné fait une description cataclysmique de la gestion de l'après-vote socialiste par le premier secrétaire fédéral Guerini.

Pardon, je recopie entièrement, mais c'est tellement effarant qu'on en reste bouche-bée :

"La fédération PS des Bouches-du-Rhône a au moins une qualité : elle reste fidèle à une tradition née sous Gaston Defferre. Le jeudi 30 octobre, lors d'un dîner organisé au conseil général, les objectifs avaient été fixés par le premier fédéral et groupie de Ségolène, Jean-Noël Guerini : 80 % des voix pour la motion Royal. Résultat presque atteint avec 73 % des bulletins.

Mais malheur aux vaincus. Lors d'un congrès fédéral express convoqué samedi 8, les dissidents ont été proprement phagocytés. À Aix, la section Ouest, qui avait voté Delanoë, est purement et simplement supprimée, comme la section Est, dite "des Mille", qui était pour Aubry. Ces fortes têtes sont priées de se fondre dans la section Centre, qui, elle, s'est bien conduite.

À Marseille, Marie-Arlette Carlotti menait une section pro-maire de Paris. Punie, celle-ci sera coupée en deux. Quant à la section de Maussane, qui couvre aussi la ville voisine Saint-Martin-de-Crau, elle est dissoute avec ses 99 militants.

Dans les Bouche-du-Rhône, la rénovation du PS n'est pas un vain slogan..."

C'est tout simplement stalinien du plus beau jus. Réellement, il y a de quoi se dire que, d'une part, les Bouches-du-Rhône sont un microcosme bizarre et que, d'autre part, les partis politiques n'ont toujours rien appris.

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02/10/2008

2012 : la dramaturgie se met en place.

On lit, chez Luc Mandret comme dans la presse, que le congrès du PS est joué, que la ligne "historique", fidèle au PS du XXe siècle, est en passe de l'emporter.

La ligne politique du tandem Delanoë-Hollande (véritables Zig et Puce de la gauche) est celle que Delanoë vient d'illustrer à Paris lors des récentes municipales : toute la gauche "de gouvernement" (modèle 1997), rien que la gauche de gouvernement. En quelque sorte, une géométrie réduite aux acquêts.

Dans cet attelage, les Verts, comme désormais à Paris, sont l'alibi d'une politique environnementophobe, productiviste et affairiste, et le MoDem, bien entendu, n'a aucune place.

Le candidat de l'appareil (et des notables) à la présidentielle est issu de cette ligne, probablement Delanoë, bien que celui-ci ne manque pas de petits copains qui ne rêvent que de lui faire le grand soir pour lui prendre le grand jour.

À côté de cette ligne d'appareil va se cristalliser l'hypothèse d'une candidature de Ségolène Royal, endiablée contre les appareils politiques, mais de gauche et toute prête à faire alliance avec ceux qui la boudent. Et par ailleurs une dent personnelle affirmée contre le Mouvement Démocrate.

Ainsi la gauche aura-t-elle peut-être deux candidats crédibles au premier tour de l'élection présidentielle, quels que puissent être les efforts de l'appareil socialiste pour paralyser toute dissidence par l'organisation de primaires où seront invités les non-adhérents (et auxquelles, on s'en doute, la droite s'empressera de participer, à la fois pour semer le trouble dans le PS et pour consolider la confiscation du pouvoir par le tandem UMP-PS). Cela sera si Ségolène Royal y est suffisamment déterminée et si les sondages (hum) lui laissent un espoir d'y triompher.

Troisième candidat se revendiquant de l'anti-sarkozysme : François Bayrou.

L'un de ces trois là, et l'un seulement, sera l'adversaire du second tour de ce qui semble devoir être Sarkozy pour l'UMP.

On voit bien quelle est la proposition qui sera alors faite aux Français : déterminez à la fois le meilleur homme (la meilleure femme) et la meilleure combinaison politique : union multicolore (antisarkozystes de droite, du centre et de gauche), gauche "ouverte" (s'alliant peut-être avec le MoDem), gauche "de grand-papa" (PS et alliés d'avant-hier satellisés).

Les arguments n'y seront pas tous bons, ni tous francs, ni tous sincères, mais in fine, ce sera le débat, si cette hypothèse se confirme. À moins, évidemment, que Ségolène Royal ne "cale", et qu'on se retrouve dans la configuration de 2007, discrédit de Sarkozy en plus.

À l'heure présente, comme l'écrivait un éminent blogueur le mois dernier, il n'y a que quatre candidats suceptibles de gagner la présidentielle de 2012 : Sarkozy, Bayrou, Royal et Delanoë. Et le scénario qui conduit à leur partie de poker menteur se met en place.

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22/09/2008

Le Sénat à gauche en 2011 ?

On comprend mieux l'empressement de l'UMP à se soucier des régionales de 2010 : outre que cela leur permet de ne pas parler des européennes sur lesquelles ils sont particulièrement embarrassés, ils savent aussi que ces élections du printemps 2010 sont leur dernière chance de conserver le Sénat. S'ils les perdent, s'ils ne reprennent pas de régions (et même dans ce cas-là, rien n'est sûr), il y a fort à parier que le Parti Socialiste s'emparera de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Fait logique, d'ailleurs, et j'ai expliqué hier comment le PS était devenu le parti de la défense des territoires, non plus seulement comme autrefois contre les empiètements du pouvoir central, mais contre le reflux des services centraux et des services publics en général.

C'est donc d'autant plus paradoxal de voir des gens qui se disent centristes et qui sont de plus en plus empressés à se regrouper avec l'UMP qui pourtant meurtrit les principes les plus fondamentaux défendus par feue l'UDF : les pouvoirs locaux, la bonne gestion, la bonne gouvernance, l'Europe. Finalement, d'eux ne reste plus qu'une vérité : le conservatisme réac, celui qui plombe la droite justement.

Ce centrisme-là n'a pas de nom, en tout cas pas celui du Mouvement Démocrate.

16:18 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sénat, gauche, ps, ump, centre, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/09/2008

Delanoë commissaire politique.

Le vertueux Bertrand Delanoë en simple commissaire politique ?

Voici une vidéo qui le suggère.

Je rappelle que Max Guazzini, patron de l'équipe de rugby du Stade Français, a été le n° 2 de NRJ. Quand on sait les privilèges dont jouit cette équipe, on reste un peu rêveur. On voit d'ailleurs son nom apparaître dans les pages reproduites dans l'article de Bakchich.

Merci Bakchich.

 

 

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04/09/2008

Quitterie Delmas sur 20 Minutes :« S'allier au PS n'est pas le problème du MoDem ».

Quitterie Delmas, sur le site 20 Minutes.fr, donne sa vision de la rentrée politique et des échéances à venir. À propos des élections européennes, l'enjeu est clair : "nous n'avons pas le droit de ne pas faire une bonne campagne". C'est le bon cap, Quitterie.

PS : dsl, le lien ne fonctionne décidément pas et je le réécris en toutes lettres :

www.20minutes.fr/article/249226/France-S-allier-au-PS-n-est-pas-le-probleme-du-MoDem.php

09/07/2008

Modernisation = non cumul des mandats : l'obsédant silence des parlementaires.

En décidant de refuser de voter la réforme des institutions avant même la seconde lecture du texte par les deux assemblées, le Parti Socialiste a rejeté tout moyen d'agir sur le contenu de la réforme, il a baissé les bras. Il est vrai qu'en première lecture, la majorité ne l'a guère écouté et encore moins entendu. Cependant, cette abdication est regrettable : elle ôte leur dernier espoir à ceux qui ont souhaité que la réforme des institutions soit l'occasion d'améliorer notre république.
 
Il ne reste donc que les citoyens, vous et moi, et quelques figures montantes de la politique, en particulier notre excellente Quitterie Delmas, pour oser s'élever contre la véritable omerta qui est en train d'ensevelir la lutte contre le cumul des mandats dans une tombe de silence.
 
Le chantage scandaleux fait par les sénateurs de la majorité pour consentir à voter le projet auquel le président de la république tient par dessus tout (son discours institutionnel devant le congrès) a finalement eu raison de toute velléité de mettre fin à la gangrène du cumul. Les sénateurs, conseillers généraux, rois des comices agricoles et des arrangements entre amis, empereurs des concentrations de pouvoirs aux mains de systèmes immobiles de notables locaux, ne pouvaient tolérer que soit remis en cause ne fût-ce qu'à la marge un système qui les fait vivre et dont ils sont la clef de voûte.
 
À n'en pas douter, ils ont eu tort : en se raidissant, ils préparent leur chute future, en bloc. La nouvelle France, celle de la nouvelle génération qu'incarne si bien Quitterie, ne s'encombrera pas longtemps de vestiges en plomb d'une France sclérotique. On n'arrête pas la mer avec les doigts.

05/07/2008

Militants politiques, OCCUPEZ-VOUS DES GENS !

Il est très rare que je hausse le ton sur mon blog. Mais j'en ai ASSEZ.
 
La pitrerie collective dans laquelle nous entraîne l'affaire Julliard est une illustration parfaite de la profonde vacuité de l'engagement des militants politiques.
 
Pour quoi faisons-nous de la politique ?
 
Pour quoi ?
 
Pour les gens, pour l'intérêt général, c'est ce que nous nous tuons à répéter. Eh bien tous, nous mentons.
 
J'ai honte du bond prodigieux fait par la fréquentation de mon blog sur la note qui précède, consacrée au vaudeville Bayrou-Arnaud-Julliard, festival de tartuferie.
 
Dès qu'il est question du nombril du MoDem, tout le monde est là, tout le monde a une opinion, tout le monde sait quoi dire, que faire, tout le monde s'empresse. Ah, là, vraiment, on est dans le vif du débat.
 
Et c'est la même chose dans les autres partis politiques : dès qu'il est question de l'appareil, tout le monde salive. Mais pour aller défendre les gens sur le terrain, plus personne. C'est écoeurant.
 
Puisque Julliard veut donner des leçons, eh bien qu'il nous explique ce qu'il a fait de concret pour les gens, pour les faibles en particulier. Ca, ce sera intéressant, j'en grille d'impatience.
 
Et enfin, il faut quand même dire une chose : s'il n'a pas pu présenter sa motion cette fois-ci, puisqu'il a les signatures, qu'il le fasse la prochaine fois. Franchement, je trouve qu'il y a une hystérie malsaine dans tout ça. Ce n'est pas comme ça que l'on améliorera la société.
 
Occupons-nous des gens.

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26/05/2008

Résultat moyen pour Blandine Martin dans la 11e du Rhône.

Difficile de comparer le scrutin qui a eu lieu aujourd'hui avec celui de juin dernier : il y avait bien moins de candidats et une candidature de poids s'est manifestée.
 
C'est l'ancien syndicaliste magistrat Georges Fenech qui avait emporté l'élection, on sait qu'il a été invalidé en raison d'irrégularités formelles de son compte de campagne. Qu'un magistrat ne connaisse pas la loi est toujours un sujet d'étonnement.
 
Quoiqu'il en soit, c'est son suppléant qui est candidat à son remplacement, Raymond Durand, étiqueté Nouveau Centre. Il a obtenu 7 point de moins qu'en juin dernier et, avec 41%, ne peut compter en principe que sur le report des voix de l'extrême droite (4%).
 
Blandine Martin perd plus de 3 points, passant de 9,6 à 6,2, un score douloureux, dans lequel il ne faut pas négliger la responsabilité de Michel Mercier, président du Conseil Général, qui soutenait plus la candidate du MoDem en juin dernier qu'aujourd'hui.
 
Les Verts font un score équivalent qui, à peu de choses près, représente la somme des pourcentages des divers candidats écologistes de juin.
 
Le Parti Socialiste, quant à lui, réalise le même score à une décimale près (un peu plus de 23%). Mais en juin dernier, le candidat socialiste représentait toute l'union de la gauche. Cette fois, il a à sa gauche un conseiller général communiste qui dépasse 15%, à quoi il faut ajouter 3,3% de la LCR, qui doivent faire le report de voix naturel du candidat de gauche, soit un total supérieur (plus de 48% en comptant les Verts) à celui de la droite et de l'extrême droite (presque 46%).
 
Léger avantage donc, sur le papier, à la gauche, logique puisque M. Durand a perdu au premier tour 7 points sur M. Fenech et que celui-ci avait gagné avec 56%.
 
Reste que le report des voix de Blandine Martin sera probablement décisif.
 
Dans la cantonale partielle, le candidat MoDem soutenu par le PS devance celui de l'UMP. Je n'ai pas trouvé celui d'Anne Pellet, étiquetée MoDem pur jus. 

25/05/2008

Gauches en kaléidoscope.

Delanoë peut se proclamer libéral autant qu'il le veut : chacun sait qu'en politique, on s'exprime toujours par antiphrase. Ca me rappelle un échange célèbre entre un corsaire anglais et Surcouf, vers 1800. L'Anglais, très désapprobateur, dit "Vous autres, (corsaires) Français, vous combattez pour l'argent ; nous autres, pour l'honneur", à quoi Surcouf répondit : "On se bat toujours pour ce qu'on n'a pas".
 
En fait, tout le monde se fiche de ce que Delanoë est, ou du moins tout le monde devrait s'en foutre : en politique, peu importe ce qu'on est car ce qui compte est ce qu'on fait. Le glissement sémantique opéré par Delanoë vers une politique de ce qu'on est plutôt que de ce qu'on fait traduit en réalité le fond de sa politique municipale : le communautarisme. On ne fait pas d'une communauté, on en est. C'est bien ce qui fait de Delanoë un homme politique aux confins extrêmes de l'esprit républicain, tout près de la chute.
 
Et pourtant, par ses choix stratégiques fondamentaux, Delanoë est un homme de la vieille gauche, de la gauche de grand-papa, comme aurait dit de Gaulle. Une gauche sans substance, sans horizon, mais toujours prête à recueillir les fruits du mécontentement populaire.
 
Rien n'y fait : Delanoë est soutenu par Jospin qui fut l'un des plus atlantistes de tous les socialistes, il joue tous les communautarismes, et pourtant sa ligne politique est celle de la vieille gauche. N'est-il pas le plus autentique héritier de la SFIO ?
 
Face à lui, dans son créneau, il n'a que Fabius. Atlantiste aussi, étiqueté de la sulfureuse trilatérale, ayant passé une année à écumer les milieux universitaires américains, Fabius est celui qui colle le plus à la stratégie pavlovienne du PS post-Épinay. Il s'enracine dans la période mitterrandienne et, par le fait historique, incarne une facette de Mitterrand comme d'autres ont incarné l'Ancien Régime après 1815.
 
Pour Delanoë comme pour Fabius, toute initiative doctrinale est de l'ordre de la posture, comme l'a très justement noté Quitterie Delmas dans l'émission "N'ayons pas peur des mots" sur I-Télé jeudi soir. En fait, le seul objectif est de prendre le contrôle du parti qui incarne la légitimité de gauche, l'alternative naturelle à la droite, l'exutoire spontané du mécontentement, et ensuite, on gère.
 
Tout le reste est sans importance.
 
En alternative au tandem de la vieille gauche, Ségolène Royal se retrouve dans une situation inconfortable. Plusieurs de ses soutiens l'ont abandonnée, son demi-succès de la présidentielle s'éloigne, elle a bâti des réseaux nombreux et influents pour sa candidature à la présidentielle, mais il lui faut emporter le PS et le soutien de plusieurs fédérations cruciales pourrait n'y pas suffire. Comme le disait François Hollande, aucun candidat au premier secrétariat n'est en mesure de gagner seul : il y faudra une coalition.
 
C'est ce qui revigore Strauss-Kahn du fond de son exil nord-américain et quelques seconds couteaux qui guettent l'occasion de s'emparer d'un poste qui leur ouvrirait l'espoir de Matignon : paillettes du kaléidoscope deviennent alors Moscovici, Aubry, et même Lang.
 
Les six mois qui viennent seront, entre tous ces gens, un vaste concours de lancer de boue, un concours d'ignominie, qui a déjà commencé et qui ne fera qu'empirer. Vous verrez : dans quelques mois, on trouvera qu'au fond, Hillary Clinton est un personnage de bluette. 

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20/05/2008

Élus à vendre.

Quatre valeurs ont attiré des élus de gauche vers Nicolas Sarkozy l'an dernier : l'atlantisme (Kouchner par exemple), le communautarisme (qui draine un courant entier de la gauche), et puis deux qui se ressemblent un peu : le pouvoir et l'argent. J'entends par le pouvoir le fait de détenir l'autorité (même si on l'exerce mal) et de distribuer les largesses et les places.
 
En fait, ce qui est arrivé aux socialistes (et qui se reproduira certainement), c'est beaucoup cela, un phénomène bien connu de l'ancienne UDF : les élus, préoccupés uniquement de leur propre jardin, sans solidarité, vont au plus offrant. Quelques-uns abandonnent leur étiquette, beaucoup la gardent et la maquerellent.
 
C'est ainsi que l'on vit, lors de la campagne présidentielle de 1988, s'amenuiser la liste des soutiens réels de Raymond Barre. L'UDF soutenait celui-ci très officiellement, mais il y eut plusieurs catégories de tièdes et de de mous, voire de fuyants, voire pire.
 
Première catégorie : ceux qui, en fait, n'ont jamais soutenu Barre : Santini, par exemple. On pensait que c'était parce que les réseaux corses étaient assez fortement mobilisés autour de Chirac par Pasqua, mais ça allait probablement plus loin. Certains élus parisiens de l'UDF traînèrent beaucoup les pieds aussi, dont le président de l'UDF de Paris, le très corse Jacques Dominati. Il faut dire que l'élection municipale avait lieu l'année suivante et que ceux qui se sentaient fragiles jouaient la sécurité, ou bien au contraire, s'ils se trouvaient forts, ils se négociaient habilement.
 
Et puis il y eut d'autres catégories, comme ceux qui, en début de campagne, soutenaient Barre activement, puis se sont éloignés, et finalement, on a compris qu'ils avaient reçu bonnes promesses chez Chirac.
 
À leur décharge, Barre se souciait assez peu d'eux : il n'était adhérent d'aucun parti politique et considérait, assez gaullien, que si on l'élisait, c'était pour lui, parce qu'il pourrait se placer au-dessus des partis. Ce qui ne l'empêchait nullement de s'appuyer sur ceux qui avaient le relatif masochisme de le soutenir.
 
Pour motiver les quadras qui assumaient les responsabilités dans les partis en question, il disposait tout de même d'une sucette : le poste de premier ministre. Barrot, Méhaignerie, Léotard, tout le monde se voyait premier ministre. Et quand Charles Millon prit une importance prépondérante dans le dispositif de Barre, certains postulants y virent le signe qu'il deviendrait premier ministre. Ca changeait tout : si c'était simplement pour devenir ministre, autant valait négocier avec Chirac, ou tout au moins ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, ce qui tiédissait évidemment les ardeurs.
 
Et c'est ainsi : dans la mesure où la carrière personnelle seule est en jeu et où l'appareil partisan est incapable de réagir à des formes sournoises de trahison, toutes les négociations de l'ombre sont possibles.
 
Car n'oublions pas que de nombreux élus, même de gauche, sont, selon l'expression du sénateur Legrand "actionnés" par des lobbies économiques, qui comptent bien plus que leur étiquette partisane dans leur édifice politique personnel. désintéresser un lobby, c'est parfois une façon de neutraliser un pion politique, voire une tour.
 
C'est désormais le destin du PS.
 
Au Mouvement Démocrate, nous n'avons plus guère ce souci, sauf à la marge. C'est notre force. Notre force paradoxale. 

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06/05/2008

Pourquoi le MoDem doit être le parti des adhérents.

Les deux grands partis qui se partagent le pouvoir comptent bien plus d'élus que nous, les Démocrates. Le mécanisme malthusien de verrouillage qui en découle est admirablement décrit par le socialiste libre Marc Vasseur aujourd'hui. Pour rappel, le nombre réel des adhérents de l'UMP avant la présidentielle. Je rappelle que voici quelques semaines, NKM, décidément très en verve, évoquait sur Canal+ le malaise des adhérents de l'UMP. On a été à peine surpris d'entendre ensuite que les municipales meurtrières avaient purement et simplement effacé certaines fédérations départementales de l'UMP : sans élus, pas d'adhérents, dans ce système féodalisé.
 
Le MoDem doit donc être plus que jamais un parti de militants, ou pour mieux dire, le parti des militants. Ce n'est pas pour rien qu'autour de Quitterie Delmas, nous avons porté le slogan "Les adhérents sont notre force".
 
Reste qu'une réalité nous a rattrapés : Bayrou voulait des "automoteurs" et Quitterie Delmas, en septembre dernier, estimait que le MoDem devait se construire par la base. Hélas, cette double formule n'est qu'imparfaitement réalisée : beaucoup ont attendu et attendent que la structure assume des fonctions motrices.
 
J'ai pourtant énoncé le principe dans mon bréviaire des militants : surtout, ne rien attendre de la structure. Mais il n'y a qu'une grosse minorité des adhérents qui s'est prise en charge jusqu'ici, le reste demandant des légitimités de hiérarchies.
 
Il y a donc un double effort à accomplir : fournir des structures à ceux qui en souhaitent, donner des idées aux automoteurs s'ils en manquent. C'est déjà un programme. 

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13/04/2008

Gauche italienne, gauche française.

Je connais des gens qui se croient encore de droite : pour eux, la gestion raisonnable des finances publiques est une valeur de droite.
 
Que diraient-ils en entendant Walter Veltroni plaider pour la bonne gouvernance ? Lui, l'ancien communiste (à la sauce italienne) ?
 
Aujourd'hui, comme nous l'avons répété avec Bayrou pendant la dernière campagne présidentielle, pour sauver l'État de l'assaut des intérêts privés et mafieux, cette sagesse budgétaire est en effet devenue vitale. Et c'est bien ce qu'ont compris ceux qui souhaitent sincèrement le maintien d'une sécurité sociale service public (à gestion plus ou moins paritaire), d'un système public de retraite, d'une régulation des rapports économiques et sociaux, etc, c'est bien ce qu'ont compris ceux qui dirigent la gauche italienne.
 
Or dans la liste que je viens d'indiquer, je sais que la plupart de mes anciens amis de l'UDF (les militants sincères, en tout cas) sont prêts à signer la totalité des mesures que je viens d'indiquer.
 
Faire du social en commençant par améliorer la gestion de l'État et des rapports sociaux et donc la production (en revenu et donc en emplois) est exactement le programme que nous avons défendu avec Raymond Barre en 1988. Je crois que c'est aujourd'hui exactement celui de Walter Veltroni aussi, après avoir été celui de Prodi. Où est donc la droite et où est la gauche ?
 
Car la droite, pendant ce temps-là, quoiqu'elle en dise, continue à déséquilibrer les finances publiques ou, éventuellement, à sacrifier des instruments sociaux pour feindre de sauvegarder l'équilibre des finances publiques.
 
Il faut le répéter comme nous l'avons dit durant la dernière présidentielle : la politique des néoconservateurs américains, qui ont contaminé la droite française, consiste à provoquer des déficits publics abyssaux, par tous moyens, de façon à pouvoir ensuite, avec des larmes de crocodile, démanteler des politiques sociales.
 
Et la fraction archéo de la gauche française se rend complice de ce crime contre les pauvres en poussant, elle aussi, à la roue de la dépense publique.
 
En Italie comme en France, donc, je suis démocrate. 

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09/04/2008

La crise des partis politiques.

Avant de se payer deux poids-lourds (poids morts ?) de sa majorité (Copé et Borloo, qu'elle a fusillés), Nathalie Kosciusko-Morizet n'avait pas hésité, ce week-end, à épingler les difficultés de l'UMP. Dans des accents qu'elle m'a paru avoir empruntés à notre Quitterie Delmas, elle a évoqué le malaise des militants de l'UMP qui ont eu, cet automne et cet hiver, à défendre une majorité guère exaltante, alors qu'ils étaient venus, fort nombreux et fort enthouisastes, s'inscrire dans la démarche de Nicolas Sarkozy.
 
Bref, en l'écoutant, j'ai eu l'impression de lire le blog d'un adhérent du MoDem s'exprimant sur la situation dans notre mouvement.
 
À l'inverse, les socialistes, tout fiers de leur récente victoire aux municipales, ne montrent guère d'états d'âme.
 
Pour le moment.
 
Car les raisons qui les rendaient malheureux voici quelques mois ne tarderont pas à les rendre au moins aussi malheureux dans quelques mois. Et la fuite des militants, nette à l'UMP, nette aussi au PS, probable au MoDem (mais bien moins que ce qu'on croit), va reprendre aussi.
 
Comment se fait-il que les partis politiques soient aussi peu marrants ? Comment se fait-il qu'ils soient à ce point décevants ?
 
Eh bien, quand j'ai adhéré à feu le CDS, en 1981 (j'avais seize ans), j'imaginais qu'on avait souvent l'occasion d'y traiter des grandes questions, de rencontrer des gens importants et savants, qu'on y était au coeur des événements et au fait du dessous des cartes.
 
J'imaginais aussi que partout, les réunions des partis politiques formaient de vastes assemblées passionnées et effervescentes.
 
Or les partis politiques sont tout l'inverse : ils ne s'occupent en aucune manière ni des grandes ni des petites questions du monde, on n'y rencontre guère des gens importants ; quant aux savants, ce n'est que par accident. On n'y est au coeur des événements qu'avec difficulté, et encore rarement. Quant au dessous des cartes, il est parfois dévoilé par la rumeur publique, mais presque jamais par les leaders des partis politiques. Le réseau parle, jamais le chef, qui est enfermé dans une codification de l'expression qui a une nature diplomatique et qu'on connaît au pire sous le vocable expressif de "langue de bois", au mieux sous l'appellation de "propos autorisés". René Monory, dès qu'on réfléchissait à voix haute à une tribune, grommelait qu'on faisait du "café du commerce" et il n'avait pas tort, mais justement, la politique naît dans les cafés, elle est née des cafés, même.
 
De surcroît, il est rare que les débats des partis politiques rasemblent des assemblées nombreuses. Et quand c'est le cas, la pesanteur de la chose fait qu'un vrai débat est rarement possible, sauf s'il dissimule une rivalité de pouvoir.
 
Car pour tout ce qui concerne le pouvoir, à tous les échelons, de toutes les formes et de toutes les tailles, les partis politiques sont comme des poissons dans l'eau.
 
Hélas, le pouvoir, sauf ceux qui ne vivent que pour ça et qui sont très peu nombreux, tout le monde s'en fout.
 
Il nous appartient donc de faire en sorte que le MoDem ne soit pas rongé par les enjeux de pouvoir. C'est ainsi que les choses iront.
 
Je regrette fort de n'avoir pu me rendre à Seignosse et je crois qu'il faudrait recommencer. En mieux. 

18:34 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, modem, ump, ps, kosciusko-morizet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

27/03/2008

La désespérance n'a pas diminué.

Comme Quitterie Delmas l'a très justement dit a plusieurs reprises, l'abstention record des dernières élections municipales est le signe d'une crise politique majeure. D'un côté comme de l'autre, on a beau nous affirmer que "circulez, y'a rien à voir, ce sont juste les électeurs de droite qui sont restés chez eux pour protester contre l'attitude de Nicolas Sarkozy et contre la politique du gouvernement", chacun sait bien que ce n'est pas vrai, et que l'abstention est le signe que la crise a repris.
 
Souvenons-nous de ce que François Bayrou disait pendant la présidentielle : une crise morale et politique sans précédent. La participation record de la présidentielle a paru démentir ensuite ce diagnostic, mais elle résultait seulement de la contestation du duopole par Bayrou ; dès les législatives suivantes, comme les démocrates n'incarnaient plus le même espoir de changement, la participation a commencé à s'affaisser de nouveau. Et voilà, avec les municipales, elle est au plus bas.
 
Il y a certes des gens qui ont cru dans les promesses de Nicolas Sarkozy. Quelle déception ! Bayrou le leur avait pourtant annoncé : les déceptions seront à la hauteur des promesses : énormes, folles, dangereuses.
 
Quelle déception. Moi-même (qui ai voté contre Sarkozy au second tour de la présidentielle), je suis surpris qu'il ne soit que ... ça.
 
Il vit dans un fantasme. Comme continueront à le répéter tous les psy qui se succèdent dans les colonnes des journaux et de "Marianne" en particulier, il ne cesse de nous parler de son enfance. 
 
Or son enfance... il avait huit ans quand Kennedy a été assassiné. Il a été ébloui, lui, le petit Nicolas, immensément, par l'émotion qui a envahi le monde entier à l'annonce de l'assassinat de Kennedy. Et ce qu'il admire dans Kennedy, c'est ça : cette émotion-là, cette mort-là. Il fait partie des gens qui font carrière pour l'éloge funèbre que l'on prononcera sur leur tombe, rien de plus.
 
Et c'est à la recherche de cette émotion-là, de cette mort-là, qu'il est parti à l'assaut des corps constitués et des intérêts établis en France : pour se mettre en danger, pour connaître la même fin que Kennedy, pour susciter la même émotion dans les tabloïdes, pour que son nom reste éclairé des mêmes lettres de néon. Il veut qu'on l'assassine.
 
Dans son fantasme, bien sûr, il y a Jackie Kennedy. Peut-être s'est-il paluché devant sa photo quand il avait treize ans. En tout cas, de la même façon qu'on demande à une pute de s'habiller en boniche ou en pompier, Sarkozy demande à sa femme, quelle qu'elle soit, de s'habiller en Jackie Kennedy. "Oh oui ! oh oui ! fais-moi Jackie Kennedy !"
 
Mais là où son obsession confine au délire, c'est qu'il peut se rêver en John F. Kennedy, sa politique, elle, n'est en rien ni novatrice, ni moderne, ni rien de tout cela : c'est la même que celle de Juppé en 1995, de Jospin en 1997, de Raffarin en 2002 et de Villepin en 2005 : le déclin, le démantèlement des droits sociaux, la dérégulation irréfléchie, le repli de l'État mais non des réseaux qui profitent de l'État, l'affaissement.
 
Or c'est cette même politique conduite à tour de rôle par les partis du duopole qui enfonce les Français dans la désespérance. Sarkozy, tout à son fantsame, peut ne pas le voir, nous, nous le savons. Les Français le savent.
 
Ce qu'ils attendent, c'est qu'on leur dise qu'il est possible de s'en sortir, qu'il existe de vraies solutions, sans mensonge, sans langue de bois. C'est à quoi nous, démocrates, autour notamment de Quitterie Delmas et de François Bayrou, nous nous emploierons.

26/03/2008

Quelques idées en passant.

Une définition du centre : Chacun pour soi et Dieu heu c'est une hypothèse heu va te faire foutre pour tous.

 

Delors était pour définir l'Europe comme une fédération de nations ; avec Barroso, c'est une fédération de rations.

 

Le rationnement arrange bien les partis politiques, parce qu'il leur permet de confisquer les tuyaux de la manne. Conséquence : les partis n'ont pas intérêt à la prospérité, tandis que les citoyens, si. Or devinez pour qui les citoyens votent... C'est à se la prendre et se la mordre.

 

Pour les gens, le débat politique est une querelle de médecins ou de garagistes. La solution, les remèdes, les moyens, au fond, ils s'en foutent ; ce qui leur importe, c'est qu'on leur donne DU POGNON, de la fraîche, de l'artiche, du flouze, de l'oseille, des picaillons, des pésètes, des sous. Sous de Gaulle, on criait "Charlot, des sous !". Sous Mitterrand : "Pas d'Cresson, de l'oseille !" Aujourd'ui, on entend : "Ahem, serait-ce abuser de votre bonté que de vous prier de me concéder un peu, juste un tout petit peu, DE POUVOIR D'ACHAT?"

 

Le montant du parasitage des divers budgets publics par divers vampires est supérieur au total des déficits publics. Supprimez la corruption, la France va très bien.

 

Le marché domestique est de moins en moins crucial pour le cinéma américain (chiffres Le Film Français) : en 2001, le total du chiffre d'affaires domestique du cinéma était dans un ratio de 8/19 (où 19 est le CA total du monde), soit 42% ; en 2007, il est de 9,6/26, soit 36,9 %. Or le cinéma est une industrie stratégique pour les États-Unis et l'amortissement sur le marché domestique est son moteur. Au passage, depuis le début de l'année 2008, en raison du double succès d'Astérix et des Ch'tis, la part du cinéma américain dans le box-office français n'est que de ... 19 %. Les Ch'tis devancent désormais le deuxième Astérix (le meilleur, celui de Chabat) et n'ont plus que deux paliers à franchir pour s'inscrire au premier rang "de tous les temps" (comme on dit d'une façon ridicule pour diverses activités et sports qu'on ne pratique que depuis quelques décennies) : "La grande vadrouille" (17 millions d'entrées) et "Titanic" (presque 21 millions d'entrées). On fait les paris ?

 

Que faire pour que le MoDem ne s'enferme pas au centre ?

 

Charles Enderlin va encore se faire des copains en Israël. Longtemps correspondant de France 2 à Jérusalem (y est-il encore ?), Charles Enderlin n'y était guère apprécié par les réseaux les plus jusqu'auboutistes de la politique israélienne. Or il vient de sortir une étude historique sur les divers mouvements qui ont, souvent par le terrorisme, porté l'état d'Israël sur les fonts baptismaux (si j'ose dire). Parmi eux, le plus illuminé a été à un moment donné le "groupe Stern" qui n'hésita pas à prendre contact avec l'Allemagne nazie en 1941 pour lui faire partager le constat que si les nazis ne voulaient plus des juifs en Allemagne, ça tombait plutôt bien pour les Sionistes, qui les auraient volontiers transférés directement dans leur futur État d'Israël. On croit rêver, mais qu'aurait-on dit s'ils avaient réussi à les sauver ! Parmi les durs du terrorisme, il y a eu à cette époque deux futurs premiers ministre israéliens : Menahem Begin (prix Nobel de la Paix en 1977 avec l'Égyptien Sadate) et Itzhak Shamir. Tout ça est écrit noir sur blanc. Sacré Charles Enderlin, toujours le chic pour se faire des copains...

 

Le nouveau maire PS de Strasbourg veut faire de sa ville un district fédéral européen. Il n'aime pas Bruxelles ?

 

Le MoDem a toutes les chances de dépasser les 15 % aux Européennes de 2009. Il lui faudra envoyer des candidats crédibles, jeunes, dotés d'une solide formation et dont la notoriété soit travaillée en amont. Pourquoi pensez-vous à Quitterie Delmas dès que j'écris ce profil ?

 

François Bayrou doit se mettre à arpenter la France à la rencontre des gens. Et des adhérents du MoDem. Mais à mon avis, moins on sera structuré, plus il sera content : il préfère que les gens s'activent en liberté plutôt que pour se disputer des petites casquettes.

 

Si j'ai d'autres idées, je les ajouterai au fur et à mesure.