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17/04/2008

Aimé Césaire : le dernier nègre est mort.

Aimé Césaire est un poète engagé, un de ces hommes que, depuis Voltaire, depuis Victor Hugo, la langue française a sans cesse portés vers l'action autant que vers le miracle des mots.
 
Au moment où je publie un roman qui traite entre autres de l'indépendance d'Haïti en 1804, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il a écrit la somptueuse, magistrale, profonde, "Tragédie du roi Christophe" qui n'est autre qu'Henry Christophe, l'un des lieutenants de Toussaint Louverture et l'un des artisans de l'indépendance.
 
Césaire a vanté la fierté des opprimés. Les "nègres" du courant de la "négritude". Son combat politique est celui de Martin Luther King, bien sûr, mais c'est aussi celui de tout homme qui se bat pour le premier alinéa de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".
 
Sa langue pure et mélodieuse, empreinte d'une culture caraïbe et de la vieille école parisienne, mélange de tropiques et de pavés, qui finissait toujours pas tourner en faveur de là-bas, de sa terre, de son peuple, des gens qu'il a aimés et servis pendant des décennies.
 
Jamais on n'a abîmé sa vertu d'élu. Jamais on n'a jeté la moindre ombre sur lui. Passionné, soutenu de son ami, le Sénégalais Senghor (qui a été bien peu entouré lors de ses obsèques, ceci dit en passant), il a traversé le siècle avec ferveur et engagement. Communiste jusqu'à 1956 et l'horreur de Budapest, martiniquais jusqu'à son décès, il est certainement, de tous les poètes français et francophones du XXe siècle, l'un des cinq qui méritent le plus de figurer sur le banc d'Hugo dans le panthéon des lettres.

14:07 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, écriture, césaire | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Je publie mon premier roman sur Internet.

Comme je l'avais annoncé voici quelques jours, je publie mon premier roman sur Internet.
 
- Ah bon, me direz-vous, mais pourquoi pas chez un éditeur "normal" ?
 
Tout d'abord, mon éditeur est mon éditeur habituel : Les Éditions de la Pérenne, chez qui je publie la Réformation des Fouages depuis plusieurs années et chez qui j'ai également sorti une correspondance sur la fin de l'Ancien Régime à Pont-l'Abbé.
 
Ensuite, je crois assez fortement à l'émergence de la partie Internet du marché du livre et il m'a paru cohérent de plonger dans cette direction-là.
 
Enfin, parce que mon métier habituel est de produire des livres de collection et je crois que l'édition sur Internet, avec ses tirages dont on ne connaît pas le chiffre d'avance, est la mine future des bibliophiles : le premier ouvrage d'un auteur, ou un tirage confidentiel dont l'édition traditionnelle trouve difficilement la rentabilité. En somme, il y a, dans les livres qui paraissent sur Internet pour le moment, quelque chose des incunables, ces livres imprimés avant l'an 1500 : ce sont des pionniers.
 
Au-delà même de ces considérations de marché (mais d'une façon pas si étrangère), le contact direct que donne Internet entre l'auteur et ses lecteurs (et lectrices) est précieux. Et la souplesse de l'édition sur Internet, qui permet d'imprimer les exemplaires un par un, donc avec d'éventuelles modifications, fait que le roman gagne au moins en interactivité, sinon en collaborativité.
 
C'est donc avec plaisir que je teste la formule Lulu.com dont j'ai rendu compte voici quelques semaines à propos du Salon du Livre. Si je ne me trompe pas, l'adresse de commande est ici.
 
Deux formules sont possibles : la première, télécharger le livre pour 5 Euros, dont je perçois 4 Euros.
 
La deuxième, le commander à Lulu.com. Le livre coûte 6,61 Euros à fabriquer. J'y ajoute 9 Euros de revenu et Lulu.com prélève sa commission. Le tout fait un roman à 17,86 Euros, à quoi vous devrez ajouter des frais de port.
 
Il y a une troisième formule : adresser un chèque de 20 Euros à l'ordre des Éditions de la Pérenne mais à mon adresse personnelle 43, boulevard Beauséjour, 75016 Paris. Port payé, vous recevrez alors assez vite un exemplaire dédicacé à la personne de votre choix. Les 50 premiers seront numérotés de 1 à 50 (toujours mon option bibliophilique).
 
Un mot de l'histoire :
 
Il s'agit de mon interprétation d'événements authentiques qui ont concerné une famille à la fin de la colonisation française de Saint-Domingue (l'actuelle Haïti) en 1803. Une jeune femme et son bébé, issus du monde des colons, fuient les rebelles dans la nuit, jusqu'au Cap Français, puis de là les événements ne cessent d'empirer. Le mari et père apparaît et avec lui l'émotion. Bref, c'est l'occasion d'une réflexion à la fois sur la France des Lumières, sur la colonisation, sur la décolonisation aussi, et sur quelques autres sujets.
 
Ce roman est le premier d'une trilogie.
 
Le deuxième volet n'est pas encore écrit et se déroulera essentiellement à Nantes. Le troisième au Royaume-Uni.
 
L'ensemble prend le titre "Deux Îles" qui sont l'une Saint-Domingue, l'autre la Grande-Bretagne, deux îles qui ont résisté à Bonaparte.
 
Ce premier tome compte 138 pages.
 
Bonne lecture.
 
Voici la couverture :
 
979738690.png

11:22 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, écriture | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Juste un mot de Jean-Marie-Daillet avant de fermer.

J'ai beaucoup parlé de Jean-Marie Daillet ces jours derniers à propos du rôle des anciens du MRP. Je tiens à équilibrer ici ce que j'ai dit par d'autres lectures qui méritent réflexion.
 
La première (à prendre avec prudence évidemment) suggère des liens de jeunesse entre M. Daillet et l'Opus Dei.
 
La deuxième (à prendre avec autant de prudence) fait état du service des deux fils de M. Daillet dans l'armée croate à une période très critique qui laisse des traces dans l'Histoire.
 
Jean-Marie Daillet, plus récemment, dans un excellent article qu'il a donné à la revue France Forum sur les États-Unis à l'automne 2007, faisait référence au Grand Architecte de l'Univers, une référence qui sonne de façon un peu plus éclairée.
 
Il m'a paru utile de faire état de ces éléments pour une réflexion sur le rôle de chacun.
 
Je rappelle mon attachement plein et entier à la laïcité la plus exigeante et, étant donné le rôle joué actuellement par l'Opus Dei dans la tentative vaticane de se réinsérer dans le débat politique interne des États, mon voeu de maintenir très haut le drapeau de la séparation. 

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Je ferme.

En l'absence de Quitterie, je ne parlerai pas de politique sur mon blog.

Par ailleurs, je comptais me rendre à la réunion des élus le 26 avril, puisque comme d'autres, j'y avais été invité. Je n'irai pas.

09:21 | Lien permanent | Commentaires (24) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas : café démocrate sur France 2.

Le dernier café démocrate de Quitterie Delmas avant la première réunion du conseil national du Mouvement Démocrate a pris un tour presque dramatique, parce qu'il se déroulait en même temps que le bureau (le "comité exécutoire", a dit Quitterie) de l'UDF morte-vivante qui devait trancher sur la propriété du siège que le MoDem hérite de l'UDF. Quand il a commencé, on n'avait pas encore le résultat du vote de ce comité. Et le matin même, Quitterie avait reçu un coup de fil d'une équipe de France 2 qui voulait venir au café démocrate enregristrer les états d'âme des militants du MoDem.
 
Quoiqu'on ait voulu faire, il est évident que la présence de la caméra a influé sur le discours des présents. Nous avons tous été un peu plus positifs que d'habitude et ce n'était pas si bête - ni d'ailleurs si désagréable.
 
C'est vrai, quand le micro de la télé s'est éloigné des amplis, nous sommes redevenus un peu plus offensifs, un peu plus libres.
 
En tout, il y a eu un peu plus d'une centaine de militants et blogueurs, un peu plus que la dernière fois. Michel Hinard était là malgré ses doutes et ses écrasantes irresponsabilités au PaRaDem. Clément Le Ricousse a longuement répondu aux journalistes. Nadia Falfoul, très concentrée sur son CAPA, était tout de même moins tendue que pendant la période de campagne. Karima Bouache a parlé avec sa ferveur et son éloquence coutumières.
 
J'ai témoigné comme historique de l'UDF (mais non comme le doyen d'ancienneté, car l'un de nous est membre fondateur de feue l'UDF à travers le parti radical), expliquant que la France a changé et que nous traversons une véritable césure culturelle, plus forte qu'un simple effet de génération, et que le MoDem témoigne de ce changement, cependant que certains de nos leaders et militants ne l'ont pas encore intégré.
 
D'autres se sont exprimés comme adhérents nouveaux de sensibilité écologiste ou se sentant de gauche, l'un comme ex-adhérent du Parti Radical de Gauche, Nicole Rivoire comme ex-adhérente du Parti Socialiste, d'autres pour parler seulement de ce MoDem qui naît.
 
Au fond, la confiance dans le projet est intacte. Reste le désir d'une démocratie plus opérationnelle, d'une collégialité plus collaborative.
 
Quitterie a émis l'idée qu'au lieu d'instances généralistes encroûtées, nous nous dotions de comités adhoc, désignés pour un temps et adoptant une géométrie variable. Idée très novatrice qui évite le syndrôme de l'assoupissement.
 
Au milieu d'une phrase, elle a indiqué que le vote du comité exécutoire était sans appel : 19 voix pour que le MoDem conserve le siège de l'UDF, 6 voix contre. La question est tranchée. Forts applaudissements.
 
Un peu plus tard, Domitille Marbeau est arrivée en groupe et a expliqué son retard : le MoDem des Hauts-de-Seine, dont elle fait partie, se réunissait au siège, justement. Et, en y arrivant, les militants avaient été littéralement agrippés par des barbelés de micros et de caméras, et des journalistes qui leur demandaient pourquoi ils venaient là alors que leur parti était mort et qu'il était en train de perdre son siège. Elle en était encore étonnée.
 
La discussion s'est poursuivie, assez nourrie. Vers la fin, on a senti poindre les frustrations particulières des adhérents du MoDem parisien, qui ont ramené l'idée de la future candidature de Quitterie à la présidence du MoDem parisien.
 
Puis comme d'habitude, on a fini par des conversations dispersées et chaleureuses, au milieu desquelles Quitterie a hélas annoncé qu'elle s'absente pour deux semaines. Elle nous manque déjà. 
 
 

16/04/2008

Serment des nobles de Léon en 1437.

Voici la transcription du serment prêté par les nobles de Léon au duc Jean V à l'automne 1437, tel que ce document figure aux archives du duché de Bretagne à Nantes. On verra qu'il y a d'importantes nuances avec le texte donné par Dom Morice :
 
Le parchemin a été mangé et il en manque des parties importantes.

"À tous ceux qui ces présentes lettres verront et orront, salut. Nous les chevaliers et écuyers de l’évêché de Léon dont les noms sont ci-dessous souscrits en témoignage d’avoir fait le serment (etc) 1437. J. de Knechgrizien

Oliv’ du Chastel
Tanguy de K/mauvon
Jehn de K/ouzere
Guion K/gournadech
Marheuc
Yvon de Launoy
Grall de La’nezvel
Jacq’s de Launoy
De K/coent
Thom’s du Chastel
Y. Morizeur
G. le Diguoris
Y. Symon
O. Poulmic
P. de K/coent
Guill’e Symon
Guill’e le Veyer
Prigent de Coetmenech
Glencuff
Rolland du Boys
Morice K/asquer
Marc de K/gournadech
Alain de la Boesse
G. K/anraes (?)
De Lescaznoal
E. K/a’guen
H. le Moyne
H. Penmarch
Even K/a’guen à la r(equête) de Guill’e Guillo’ et de(...)
H. Saint-Denys
Jehan K/sausen
Even K/a’guen à la requête de Hve du Carbont et de Jehan Auffroy, Deryan Auffroy, Jehan Diles, Glle Morice, Yvon Penlan, Yvon G..., Jeh’n Salom’, Hve (...), Clech, Even K/...
A. Annobletz
Riou
A. Annobletz à la requête de Yvon du Rest, Bnard Oliv’, Guion le Barbu, Prigent de K/guen, Morice an Fou, Yvon Arnou, Hve Maesguen, Guille Grall, Hve Gieffroy, Guille Coetangars, Yvon an Poulpri, Guion Madeuc, Yvon an Mouden, Guille Floch, P’gent an Audren, Denys Morice, Yvon Pe’ancoet, Yvon Henry, Guille Estie’, et de chacun
(...) Saint-Jort
K/lan à la r(equête ......) Kerlan, Grall G....., ... de Guernisac, Jehn de P...
H. Juq’l
J. Boch’r
Jehan Riou
G. Nuz
P’t Coetmenech
Alain Boce
G. Coetnempren à la requête de Guion P’gent et Yvon Thomas
Landeheuc
Hve de K/audi
J. le Moyne
Sentguezen
Y. Hely
Jehan Riou
He’ry Olivier
Jehan Boce (?)
H. Kerguz
Y. le Veyer
R. De K/groezes
J. Bocher
Prigent Nevent (?)
A. Pilguen à la requête de (...)
Yvon Mess’
Even K/a’guen à la requête de Yvon de K/melleuc, Jeh’n (?), Hamon Guichort (?), Guill’e K/melleuc, Yvon Pgent, Guill’e K/sengilly
G. Lesguern
Tanguy Boce
K/sausen (?)
Jehan K/sausen à la requête Yvon K/lezroux et Jeh’n Pcevalx
O. K/aldanet
Jehan Lezcaznoal à la requête (...) Omnes pource que ne sait écrire
Lesqu’llen
T K/lan
J. Rucat
Y. de la Forest
Even K/a’guen à la requête de Oliv’r Coetivy pource qu’il dit ne savoir écrire
A. Pilguen
G. K/melleuc
Even K/a’guen à la requête de B’nart de Guernisac
H. Coetnempren
H. Mazeas
H. Mo’lex
Bernart N.
J. Dourdu
Hve Landiviziau
G. de Coetquelfen
Pgent Tnoumelin
Pgent Tnoumelin à la requête de Guion de Coetquelfen
À la requête de Yvon de K/goenec, Olivier Glessiou, Hvé Geffroy, Alein Nedellec, Yvon Auffret, Hvé Landiviziau
Denys
J. Gozillon
P. Brensal
J. Urgoez
Y. Boce
H. Guezenec
Coetangars" 

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Ce soir, café démocrate de Quitterie Delmas.

Je rappelle que nous allons, ce soir, proclamer notre fierté d'être MoDem, au cours d'un café démocrate de Quitterie, où nous allons bien évidemment renouveler notre adhésion au principe d'indépendance du MoDem et définir la meilleure façon d'y contribuer.
 
C'est au café Le Pavillon Baltard, 9, rue Coquillère, à Paris, aux Halles, à 20 h 30. 

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15/04/2008

L'AFP enquête sur le patrimoine du MoDem.

Rentrant de Bretagne, j'ai trouvé un message sur mon téléphone fixe :
 
- Bonjour, je suis Laurent Barthélémy, journaliste à l'AFP. J'ai lu les informations que vous avez données sur votre blog à propos du siège du MoDem. Auriez-vous l'amabilité de me rappeler ?
 
Il ajoutait son numéro de téléphone portable (j'évite de l'indiquer ici, évidemment).
 
À peine installé devant mon ordinateur pour faire le tour de mon internet familier après douze jours bretons, le téléphone sonna.
 
- Bonjour, je suis Laurent Barthélémy. (...) Avez-vous quelque chose à ajouter à ce que vous avez écrit sur votre blog ?
 
Je ne me rappelais plus le détail de ce que j'avais écrit, je l'avoue et je l'avouai. Il cita :
 
- Les anciens du MRP, les amis de Jean Lecanuet, le CDS... L'achat du 133 bis rue de l'Université.
 
- Ah, si : concernant les Amis de Jean Lecanuet (en d'autres termes Yves Pozzo di Borgo), on m'a dit qu'ils avaient vendu leur part du siège (ils avaient deux pièces) il y a un an ou deux.
 
Je précisai que les informations dont je disposais méritaient actualisation.
 
- Cette actualisation, je l'ai, se réjouit-il.
 
Il me lut alors les statuts de la SCI du 133 bis rue de l'Université, qui permettent de préciser comment s'est faite l'articulation juridique à partir de Force Démocrate vers l'UDF en 1998. Il s'agissait d'une dévolution pure et simple.
 
Je précisai que selon les informations que j'avais eues à l'époque, l'amicale des anciens du MRP avait assumé une très grosse part du financement de l'acquisition de l'immeuble, bien plus importante que ne le laissent supposer les deux pièces (ou trois, en comptant le bureau d'Henri Catherin) du rez-de-chaussée.
 
Il ne comprenait pas bien le statut de France Forum. Je lui expliquai cette revue fondée au temps du MRP par le philosophe Étienne Borne (je mentionnai Claude Imbert, fondateur du "Point" qui m'a confié un jour avec émotion qu'il avait été l'élève de Borne) et Henri Bourbon. J'ajoutai que Jean-Marie-Daillet se serait volontiers investi dans cette revue.
 
Le journaliste Barthélémy m'interrogea alors sur la personnalité de Jean-Marie Daillet, actuel président de l'amicale des anciens du MRP. Je décrivis un ancien député (élu sur une ligne d'indépendance en 1973 et constamment réélu pendant vingt ans) passionné de relations internationales, ayant fort désapprouvé la ligne politique donnée au CDS d'alors par Pierre Méhaignerie, et ayant d'ailleurs fini par accepter la proposition du président Mitterrand d'être désigné comme ambassadeur de France à Sofia, poste où il est resté assez longtemps et où il conserve plus que des contacts.
 
- Si vous voulez lui faire vraiment plaisir, dis-je avec gourmandise, demandez-lui comment il a "monté" la candidature de Leslie Manigat à la présidence d'Haïti vers 1990 (la date exacte m'échappe).
 
Je devinai qu'il souriait au bout du fil, amusé, peut-être intrigué. 
 
Il poursuivit en m'interrogeant sur l'éventualité d'une captation de ce patrimoine de l'UDF.
 
- Chimérique ... répondis-je. Chimérique...
 
Je mis en avant l'écrasante majorité obtenue aux deux congrès de l'UDF (2006 et 2007) pour la ligne indépendante. Et puis l'imbrication avec le MRP, puis, s'il fallait détricoter vraiment l'affaire, l'inconvénient de remonter jusqu'à 1988-89, date de l'acquisition de ces locaux, car on parlait beaucoup du pont de l'île de Ré, à cette époque. Et je me souvenais parfaitement d'une batterie d'affiches officielles représentant les leaders du CDS d'alors (je citai Méhaignerie et Barrot, oubliant qu'il y en avait une aussi représentant Jean Arthuis... ça m'est revenu depuis) et derrière eux, une façade vitrée qui étincelait dans le soleil, une façade qu'on pouvait reconnaître à merveille car elle n'était autre que ... celle du groupe Bouygues.
 
Bref, il me semblait qu'une plongée dans les archives ne serait pas à l'avantage des adversaires de Bayrou qui, lui, n'avait pas eu d'affiche...
 
- Donc, selon vous, ça fera ...
 
- Pschitt. 
 
Il me demanda encore si je savais comment joindre Jean-Marie Daillet. J'avouai que je n'avais pas son numéro (je ne l'ai plus vu d'ailleurs depuis la fin de la présidentielle) mais que j'imaginais qu'en laissant un message au siège des anciens du MRP...
 
Il me remercia et me donna rendez-vous à une prochaine fois, d'un ton fort aimable.
 
Voici donc qu'on s'intéresse de près à notre patrimoine.
 
(Au passage, je me demande s'il ne serait pas possible d'effacer une sorte de tache originelle par une collecte qui pourrait être faite au profit d'un organisme environnemental ou social, de façon à dissiper les ombres de conscience).
 
Je signale qu'il y a une discussion sur e-soutiens sur les deux notes que j'ai consacrées au sujet et qu'une autre discussion a commencé

22:24 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : politique, modem, bayrou, udf, afp | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas présidente du MoDem de Paris ?

À mesure que se décante la situation politique autour d'un MoDem que chacun d'entre nous veut indépendant, les voix sont de plus en plus nombreuses à se faire entendre pour souhaiter que le MoDem s'engage avec hardiesse dans la nouveauté.
 
À Paris comme ailleurs, on ne fait plus de politique aujourd'hui comme on la faisait hier ; on en fera encore moins demain à la manière d'aujourd'hui.
 
J'ai été frappé, lors de mon court séjour en Bretagne, le premier depuis les municipales, de lire, d'entendre, d'apprendre, là-bas, tout ce que les générations montantes, les jeunes actifs, ont de différent de ce qui les a précédées. 1958 ne fut pas seulement une rupture institutionnelle, mais surtout une césure culturelle. Il me semble que nous vivons une semblable période et si, à Paris, la pesanteur des habitudes et des routines pavloviennes fait que nous voyons avec difficulté les nouveaux traits se dessiner, la simplicité du paysage breton permet d'y lire avec clarté la mutation. 
 
N'ayons pas un temps de retard, c'est ce que j'entends de plus en plus de la part des adhérents du MoDem : sur le terrain, à Paris, ayons le courage de désigner la représentante de la génération nouvelle. Oui, c'est ce qu'on me dit : vite, que Quitterie Delmas devienne présidente du MoDem de Paris. 

17:43 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, modem, quitterie delmas, paris | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/04/2008

Communautés de communes : la liberté confisquée.

Juste un mot pour dénoncer la persistance du système de désignation des conseils des intercommnalités.
 
Il existe aujourd'hui de très nombreuses formes d'intercommunalités : communautés de communes, communautés d'agglomérations, syndicat intercommunaux à vocation unique ou multiple, bref, des quantités de structures prenant des décisions cruciales pour nos collectivités territoriales.
 
Et les décisions de ces organismes sont prises dans une opacité souvent effrayante.
 
Il n'est pas normal que cet état de fait perdure, car il est une véritable confiscation de la démocratie.
 
La meilleure proposition que Bayrou ait faite dans ce domaine (auquel les électeurs sont hélas peu sensibles) est de même type que pour les départements et les régions : instituer des municipalités de cantons, comme sous la Révolution, et faire des communes "historiques" des spécialités de ces municipalités cantonales. Ainsi la démocratie gagnerait-elle sur les deux tableaux.

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Pour l'indépendance de la presse.

La question centrale de l'affaire actuelle du "Monde" est celle de l'indépendance de ce quotidien. En effet, le veto dont dispose la société des journalistes pour les décisions cruciales est le dernier vestige des choix faits en 1944 conformément aux préceptes du Conseil National de la Résistance : une presse dont les groupes financiers et industriels ne puisse être propriétaire, organisée donc de préférence sur un modèle associatif (il n'y a plus que le quotidien "Ouest-France" qui respecte les préceptes de 1944 et ce n'est sûrement pas un hasard si le sarkozysme est si faible en Bretagne).
 
Il y a déjà plusieurs années qu'a été décidée la transformation du "Monde" en Société Anonyme de droit commun, le veto des journalistes demeurant la seule trace dont je viens de parler.
 
L'enjeu très clair est que ce verrou subsiste ou qu'il disparaisse. Qu'on ne s'y trompe pas : un "Monde" contrôlé par n'importe quel Lagardère n'aurait plus aucun intérêt à mes yeux. J'ai été assez agacé par l'éditorial de Colombani deux jours avant le premier tour de la dernière présidentielle pour ne pas me résigner à ce qu'un cran supplémentaire soit franchi. Il me semble que les amis du pouvoir ont assez démontré leur faculté à mépriser l'indépendance des journalistes, dont la profession est devenue l'une des plus difficiles à exercer correctement.
 
Pour cette résistance, pour cette indépendance, je souhaite au "Monde" de sortir de sa crise actuelle et je dois dire que j'ai été pleinment convaincu par les arguments que Patrick Roger m'a expposés à l'issue du précédent café démocrate de Quitterie Delmas : le licenciement n'est pas la solution la plus adéquate.
 
Solidarité avec les grévistes, donc. 

20:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le monde, journalistes, information | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ma première réponse à la question de François Bayrou : Oui et...

J'ai adhéré à une composante de ce qui était alors l'UDF, le 2 octobre 1981. Je pourrais être considéré comme un UDF historique : l'UDF n'avait alors que trois ans et demi à peine (et mois presque dix-sept). J'ai vécu toutes les évolutions du mouvement centriste qui participait à l'UDF, qui finit d'ailleurs par reprendre la coquille UDF vidée de la majorité de ses libéraux en 1998, bref, j'ai tout vécu.
 
Le choix de l'indépendance a été voté à plus de 90% par un congrès extraordinaire de l'UDF début 2006 et je me souviens de l'immense émotion que nous avions tous ce jour-là, je me souviens de Quitterie Delmas, en particulier, au bord des larmes, des larmes de bonheur.
 
Depuis ce temps, autour de François Bayrou, nous n'avons cessé d'affirmer notre indépendance. Notre projet s'est enrichi, puis nous avons construit un nouveau projet en accueillant des figures de sensibilités écologistes en particulier. Nous avons bâti le Mouvement Démocrate.
 
Et c'est en toute connaissance de cause que nous avons décidé, au soir du 30 novembre 2007, que l'étiquette UDF devait s'effacer, que le temps historique de l'UDF s'était achevé et (à l'unanimité) que ceux qui adhéraient alors à l'UDF s'engageaient pour le nouveau projet démocrate. Nul aujourd'hui ne peut remettre en cause ce choix que nous avons fait d'une façon éclairée et en sachant à quoi il nous conduisait.
 
Par conséquent, je répondrai "oui" à François Bayrou s'il nous consulte (comme il l'annonce) sur le principe de l'indépendance.
 
Je souhaite qu'il assortisse sa consultation d'une annonce de décisions de structure. Lesquelles ? Il faut en débattre. C'est sur ce point que j'ajouterai à mon "oui" un "et ..." très clair.
 
J'attends avec impatience le débat qui nous unira autour de Quitterie Delmas mercredi. 

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13/04/2008

Un souvenir (de plus) en passant.

La scène se passe à Perpignan, sur le campus, lors de l'Université d'Été des Jeunes Démocrates, dans l'été 1997. J'étais à l'époque proche de Claude Goasguen en même temps que de Bayrou, et je me trouvais souvent à des conversations qu'ils avaient en marge de l'Université d'Été. J'ai par exemple raconté voici quelques mois la soirée de la mort de la princesse de Galles, fin août, que j'avais passée avec Bayrou, Goasguen (alors tout frais député), Jean-Pierre Frémont (alors très proche de Bayrou, et sa femme travaille toujours pour le groupe UC-UDF au Sénat), Henri Plagnol (passé à l'UMP en 1998 ou en 2002, je ne sais plus) et Hervé Marseille (maire de Meudon passé au Nouveau Centre), les cinq susdits jouant au poker et tentant de m'entraîner dans leur partie, mais je ne joue jamais d'argent...
 
Bref, un peu plus tôt dans l'une des sept journées de l'Université d'Été, Bayrou était venu s'asseoir à la table où Goasguen, quelques-uns de ses proches et moi sirotions des boissons diverses et peu alcoolisées.
 
Bayrou s'installe, chaleureux et, comme Goasguen est un juriste, s'engage une conversation libre sur les réformes institutionnelles. J'imagine que Bayrou méditait déjà sur son programme pour l'élection présidentielle de 2002.
 
Et Bayrou, avec énergie, défend le quinquennat. Goasguen acquiesce prudemment.
 
Mais je dis à Bayrou : si l'on fait le quinquennat et si l'on jumelle les élections présidentielle et législatives, ce sera pour supprimer l'hypothèse de la cohabitation (il faut se rappeler que, moins de six mois plus tôt, Jospin a été élu premier ministre de la troisième cohabitation). Or cela signifie supprimer en fait, sinon en droit, le droit de dissolution et, par contrecoup, la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée, puisque la dissolution est supposée résoudre les conflits entre l'exécutif et le législatif. Du moment qu'on fige le calendrier, on supprime tout instrument qui puisse bouleverser celui-ci.
 
Or cela ne peut qu'aboutir à un régime purement présidentiel qui, en l'abscence d'un contrepouvoir (puisque l'Assemblée Nationale est nécessairement élue sur la même dynamique que le président), est en fait un pouvoir absolu.
 
Pour éviter que le quinquennat n'aboutisse à cette impasse, il faut instaurer la séparation stricte des pouvoirs et restaurer le parlement en le faisant élire à la proportionnelle intégrale. Car un exécutif doté de prérogatives propres (le pouvoir réglementaire autonome, élargi par rapport à ses contours actuels) peut gouverner sans majorité stable, le parlement ayant pour fonction non de le soutenir pour diriger l'État, mais de le contrôler dans l'exercice des responsabilités publiques et de rédiger la loi.
 
Et comme corollaire, il faut un vrai pouvoir judiciaire capable de contrôler l'exécutif dans le cadre du pouvoir réglementaire autonome.
 
Revenir à la théorie de Montesquieu, en quelque sorte.
 
Bayrou, qui n'est pas technicien du droit, n'avait pas intégré l'ensemble de ce que je lui disais ; il y vient peu à peu.
 
Quant à Goasguen, et c'est l'objet de cette note, il vient de déclarer : "Le quinquennat a déséquilibré la Ve République. Il est urgent de réformer les institutions et de rétablir la souveraineté parlementaire". CQFD.
 
Je crois que j'aimerais que ce sujet soit traité lors d'un prochain café démocrate de notre Quitterie Delmas. 

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Commencez à épargner pour 2012.

Si 100 000 personnes donnaient chacune 200 Euros à François Bayrou, il aurait le même budget que ses adversaires pour la présidentielle de 2012 : 20 millions d'Euros environ (c'est à peu près le plafond autorisé).
 
Bien sûr, il n'aurait pas, lui, les moyens de l'État comme le candidat de l'UMP, ni ceux des collectivités comme celui du PS, mais quand on voit ce qu'il a fait avec une dizaine de millions, on imagine ce qu'il pourrait réaliser avec le double.
 
Alors disons-le tout de go comme notre excellente Quitterie Delmas l'a fait récemment : ils peuvent nous prendre notre culotte et le reste, ils ne nous empêcheront pas d'être là et bien là pour la présidentielle de 2012, et pour, enfin, les corriger.
 
D'ici là, je suis convaincu que des gens de bonne volonté des deux camps auront rejoint le nôtre. 

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Gauche italienne, gauche française.

Je connais des gens qui se croient encore de droite : pour eux, la gestion raisonnable des finances publiques est une valeur de droite.
 
Que diraient-ils en entendant Walter Veltroni plaider pour la bonne gouvernance ? Lui, l'ancien communiste (à la sauce italienne) ?
 
Aujourd'hui, comme nous l'avons répété avec Bayrou pendant la dernière campagne présidentielle, pour sauver l'État de l'assaut des intérêts privés et mafieux, cette sagesse budgétaire est en effet devenue vitale. Et c'est bien ce qu'ont compris ceux qui souhaitent sincèrement le maintien d'une sécurité sociale service public (à gestion plus ou moins paritaire), d'un système public de retraite, d'une régulation des rapports économiques et sociaux, etc, c'est bien ce qu'ont compris ceux qui dirigent la gauche italienne.
 
Or dans la liste que je viens d'indiquer, je sais que la plupart de mes anciens amis de l'UDF (les militants sincères, en tout cas) sont prêts à signer la totalité des mesures que je viens d'indiquer.
 
Faire du social en commençant par améliorer la gestion de l'État et des rapports sociaux et donc la production (en revenu et donc en emplois) est exactement le programme que nous avons défendu avec Raymond Barre en 1988. Je crois que c'est aujourd'hui exactement celui de Walter Veltroni aussi, après avoir été celui de Prodi. Où est donc la droite et où est la gauche ?
 
Car la droite, pendant ce temps-là, quoiqu'elle en dise, continue à déséquilibrer les finances publiques ou, éventuellement, à sacrifier des instruments sociaux pour feindre de sauvegarder l'équilibre des finances publiques.
 
Il faut le répéter comme nous l'avons dit durant la dernière présidentielle : la politique des néoconservateurs américains, qui ont contaminé la droite française, consiste à provoquer des déficits publics abyssaux, par tous moyens, de façon à pouvoir ensuite, avec des larmes de crocodile, démanteler des politiques sociales.
 
Et la fraction archéo de la gauche française se rend complice de ce crime contre les pauvres en poussant, elle aussi, à la roue de la dépense publique.
 
En Italie comme en France, donc, je suis démocrate. 

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12/04/2008

Soyons ambitieux.

Trop souvent, nous nous obnubilons sur les enjeux de structure. Trop souvent, nous nous acharnons contre au lieu de proposer pour.
 
Soyons plus ambitieux : soyons libres. Proposons des idées neuves, partout, à tous les niveaux, en toute occasion. Avançons. Ne regardons pas nos pieds, mais l'horizon.
 
C'est ce que je retiens de plus fort dans ce que dit Quitterie Delmas. 

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L'UDF et le MoDem.

Pour revenir sur le sujet qui a beaucoup agité les esprits hier et avant-hier, il me semble que la note de Dominique Paillé (j'y crois, car elle est de son faible niveau) ne donne pas de révélations révolutionnaires : que Mercier souhaite être ministre et qu'il ait perdu la foi dans l'avenir de Bayrou n'est pas une surprise, que les sénateurs du groupe UC-UDF fassent l'objet d'un fort rentre-dedans de la part du Nouveau Centre est logique, sans perspective, mais logique. Il appartiendra aux grands électeurs MoDem bayrouistes, dans les départements, de se manifester auprès des sénateurs UC-UDF renouvelables pour exiger d'eux un engagement clair auprès de Bayrou, faute de quoi ils pourraient choisir d'autres candidats. À mon avis, Bayrou peut faire tomber ainsi au moins quatre ou cinq des plus casse-pieds. Chacun fera donc selon sa conscience.
 
Reste la question du patrimoine de feue l'UDF.
 
Un congrès de l'UDF a tranché : il a maintenu une période transitoire où ce patrimoine reste entre les mains d'une commission présidée par François Bayrou, (dernier) président de l'UDF. Mais en aucun cas, il n'a été prévu que les choses puissent revenir au statu quo ante : durant trois ans, c'est Bayrou le président de feue l'UDF, et le mouvement vers le MoDem n'a pas de marche arrière.
 
Du reste, je rappelle qu'une portion très importante du siège du MoDem appartient encore, aujourd'hui, à l'amicale des anciens du MRP, dont le président, Jean-Marie Daillet, ne pense guère de bien de la majorité (je rappelle qu'alors qu'il était député CDS de la Manche, le président Mitterrand le nomma ambassadeur en Bulgarie...). 
 
Le reste n'est que fantasmes.
 
Cela dit, je partage entièrement l'opinion de Quitterie Delmas lorsque celle-ci dit que même si nous perdions nos oripeaux hérités de feue l'UDF, nous ne perdrions ni nos convictions ni notre force. 
 
Je trouve bien plus sournois une technique plus subtile utilisée par la "fuite" de ce document : l'assimilation de Marielle de Sarnez à Bayrou. Sarnez ne peut en aucun cas être comparée à Bayrou. Elle est un second couteau, chacun le sent bien, elle n'a pas le même statut, tandis que Bayrou est un espoir pour une très grande partie de la population, un espoir de bonne gouvernance.
 
J'attire donc l'attention de mes lecteurs sur cette tentative perfide d'assimilation du secondaire au principal, destinée à semer la division et à rétrécir notre champion : Bayrou (et après lui Quitterie Delmas, je le rappelle). 

15:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, bayrou, sarnez, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/04/2008

Ca chauffe au Sénat.

Le président du Sénat a-t-il investi dans une banque américaine ? Et d'où a-t-il tiré les importantes sommes d'argent liquide qu'il a remises à un promoteur varois alors proche du RPR pour moderniser sa villa méditerranéenne ? Autant de questions que pose justement un article des journalistes du "Monde".
 
Quant à M. Larcher, ex-ministre étiqueté chiraco-villepiniste, son rapport sur les hôpitaux, qu'il vient de remettre et qui malmène les petits hôpitaux de région, ne peut que lui faire des ennemis parmi les élus locaux. Mauvais, très mauvais, pour devenir président du Sénat, ambition qu'on lui prête...
 
Raffarin, lui, incarne la stratégie d'un siphonnage du MoDem par le centre droit que Dominique Paillé vient de traduire crûment dans l'article évoqué notamment par Quitterie Delmas, Luc Mandret et Antonin Moulart. (On apprend au passage que Paillé prendrait volontiers la présidence du Parti radical à Borloo).
 
Du rififi sous les dorures du Luxembourg...
 
Et pendant ce temps-là, qui s'occupe de la détresse des Français ?
 
Qui se soucie du groupe "Doux", premier volailler mondial, qui traverse une crise très grave et dont plusieurs centaines d'emplois bretons sont menacés ? Qui se soucie des difficultés de nos PME ?
 
Qui se soucie des difficultés des très petits revenus à se loger ? Pourquoi personne ne parle-t-il des 70 000 logements hypersociaux qui figuraient dans le programme de François Bayrou lors de la dernière présidentielle ? Les choses se sont-elles donc arrangées par miracle ? Bien sûr que non. Ah, mais c'est vrai : le gouvernement n'a pas le temps de s'en occuper ; il lui en faut tellement, du temps, pour s'acharner contre le Mouvement Démocrate...
 
Sarkozy veut s'occuper du MoDem ? Tant pis : puisque les autorités ne le font pas, le MoDem, lui, veut s'occuper des gens. 

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Dominique Paillé : tout un symbole.

J'ai connu Dominique Paillé voici une vingtaine d'années. Il était le collaborateur d'un député apparenté centriste, Albert Brochard. Lui-même se faisait désigner à des postes divers dans l'organigramme de feu le CDS. Il en fut je crois secrétaire général adjoint, chargé des fédérations, ce qui l'amenait à de nombreux déplacements dans les régions en compagnie de François Pauli (qui est aujourd'hui secrétaire général adjoint du groupe ADLE au parlement européen). Il fumait des cigarillos, petit modèle comme lui.
 
Il succéda à Albert Brochard comme député des Deux-Sèvres en 1993 et est resté en fonctions jusqu'au printemps dernier. Là, en pleine vague bleue, il a été battu. Incroyable !
 
Battu.
 
Comment ? Pourquoi ?
 
Sans doute parce qu'en 2004, il a été condamné pour abus de confiance dans une affaire privée.
 
Comme je l'ai déjà écrit, Sarkozy a débarrassé la France de ses racailles : il les a nommées au gouvernement et à l'Élysée. 

16:44 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, dominique paillé, ump, sarkozy, cds | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/04/2008

Fier d'être MoDem !

Il paraît que Sarkozy veut la peau du MoDem. Comme Quitterie Delmas nous y invite, je proclame donc que je suis fier d'être MoDem et qu'on ne me tuera pas non plus que ma famille politique. J'irai le dire le 16 avril (si quelqu'un sait comment on fait apparaître les images en grand, qu'il ait la gentillesse de me l'expliquer) :
 
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