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17/10/2008

Les jeunes (enfin) au pouvoir !

Quitterie Delmas appelle constamment les jeunes à s'engager pour conquérir le pouvoir. Beaucoup sourient de cet esprit et de cette façon de faire, où ils voient un projet sympathique mais profondément absurde et irréaliste, car, c'est bien connu, les jeunes, ça reste à sa place.

Vraiment ?

En mars 1990, je suis allé à Budapest à l'occasion des premières élections de l'ère post-communiste de ce pays. J'y allais dans un cadre officieux, mais chez des militants politiques qui m'avaient été indiqués par des militants centristes de l"époque.

J'y suis arrivé dans une ville effervescente et pavoisée, pleine de fêtes et de musique. Dans les quartiers touristiques, chaque restaurant était endiablé par un groupe de violonistes tziganes, à mourir de larmes et de plaisir.

Le petit parti politique démocrate par lequel j'étais reçu disposait par décision récente de tout un lot d'anciens locaux du parti communiste hongrois et c'était assez curieux de les rencontrer, un peu perdus, dans d'immenses salles continuées par des couloirs ténébreux menant à des pièces désertes, le tout nu et vétuste, mais la moindre section locale jouissait d'un patrimoine immobilier digne d'un parti politique national français.

Malgré la fête, on voyait partout les traces de l'époque révolue. Par exemple, il n'y avait pas de plan du métro dans le métro, il fallait en acheter un ou interroger des gens qui ne parlaient que hongrois, russe et allemand, ce qui n'était pas toujours commode. Le grand lieu où l'on se rencontrait avait un nom français hérité de l'époque où la France incarnait le raffinement et la civilisation.

La ville était divisée en deux, autour du Danube. Rive droite, sur une colline, Buda, la ville du palais royal et des administrations, qui avait été détruite entièrement en 1944 et rebâtie, apparemment, à l'identique. Rive gauche, la plaine, et Pest, la ville commerçante.

Je fus frappé par le nom de l'une des grandes artères de la ville : Attila Ut, c'est-à-dire à peu près boulevard Attila, le même Attila qui chez nous est synonyme de dévastation et de terreur. Pas de doute : quand on écrira l'histoire synoptique de l'Europe, il y aura beaucoup à réinventer et à reconceptualiser.

Pour ces premières élections, je vis des choses assez étonnantes : on votait dans une entreprise dans le quartier où je résidais. L'urne était une simple boîte en carton. Les gens faisaient la queue et passaient de bonne grâce dans l'isoloir, dans une atmosphère bon enfant, puis comme dans n'importe quel bureau de vote, on voyait des aïeux et des parents soulever leurs petits-enfants et progéniture en bas âge pour que les petites mains votent à leur place.

Il n'y avait pas à proprement parler de droite ni de gauche. Outre le petit parti démocrate, que l'on pourrait qualifier d'agrarien, qui réussit une timide entrée au parlement, le grand parti national, dénommé "forum démocratie magyar" (MDF), emporta la première place, mais il eut à faire face à la percée surprise d'une liste totalement inattendue.

C'étaient des jeunes, rien que des jeunes, tous âgés de 20 à 25 ans, regroupés dans un mouvement qui, si ma mémoire est bonne, s'appelait Fidesz. Ils avaient fait une affiche. Les deux tiers hauts de celle-ci étaient divisés en deux : à gauche, on voyait Brejnev vieux, boursouflé, qui embrassait à la russe (sur la bouche) un leader communiste hongrois, tout aussi bouffi et caduc. La moitié droite était la photo d'un jeune homme embrassant une jolie jeune fille. Pas besoin de parler hongrois pour comprendre le slogan qui comparait le baiser de Brejnev à celui de la jeune fille.

Cette liste de jeunes, de vrais jeunes purs et durs, obtint, je crois, presque 25 % des voix, rien que ça. Et on s'aperçut, en faisant des études post-électorales que certes, la Fidesz avait fait une percée chez les jeunes, mais qu'elle avait aussi considérablement mordu sur les vieux, qui avaient voulu à la fois voter pour l'avenir de leurs petits-enfants, et pour une génération qui ne s'était pas compromise avec les communistes.

Ce qui prouve que le jeunisme a rarement le sens que l'on croit...

Le dimanche, Budapest était en fête, d'autant plus que, malins, les Hongrois avaient jumelé leur scrutin avec le festival de musique de Budapest. Le dimanche soir, une fois les résultats acquis, les Européens venus de partout, qui pour le festival, qui pour l'élection, repartirent dans toutes les directions. Le lundi matin, il ne restait plus que les Hongrois... et moi. Et je vis la profonde grisaille, la morosité pesante, la lenteur maussade, à laquelle les Hongrois avaient tenté d'échapper par leur vote. Je suis reparti le mercredi, ayant vu comme le visage d'un clown qu'on a démaquillé.

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Cinq observations sur la crise économique et financière.

1 ) Merci Chirac, merci Villepin

À partir de 2003 et du refus de la guerre d'Irak, les grands groupes français se sont retrouvés "tricards" aux États-Unis. De là sans doute le fait qu'ils sont moins en première ligne que d'autres, même s'ils s'apprêtent à subir la crise par ricochet.

2 ) La crise est-elle déjà plus profonde en France qu'on ne nous le dit ?

À quoi peut bien correspondre le montant de 360 milliards d'Euros, alors que jusqu'ici, nos institutions financières se sont bornées à annoncer quelques milliards de pertes chacune, très absorbables par leurs fonds propres, et très loin du total de 360 milliards ?

3 ) La tentation cannibale

On rerpoche aux banques de ne pas prêter aux entreprises et de ne pas se faire confiance entre elles, mais il est évident que les lignes de crédit extraordinaires ouvertes par les autorités étatiques ont un effet d'aubaine, et que certaines banques thésaurisent sur les prêts qui leur sont consentis, et qu'elles le font certes pour faire face à de nouvelles dépréciations d'actifs qui seraient consécutives à l'approfondissement de la crise économique, mais aussi pour profiter de la faiblesse d'autres banques pour les racheter, avec la logique de vautours qui oublient que la chair putréfiée devient toxique si l'organisme qu'ils visent est mort empoisonné, empoisonné par des subprimes par exemple.

4 ) L'impact de la dépression et la distribution des cartes

Les chutes actuelles des bourses mondiales sont dues aux anticipations de la récession de l'économie réelle, récession aux États-Unis et impact de cette récession particulière sur le reste du monde. L'un des enjeux de la période qui s'ouvre est de savoir le poids respectif des bassins économiques. Jusqu'ici, une récession américaine suffisait à elle seule à plonger le reste du monde en récession. Sera-ce toujours le cas ?

5 ) Le nouveau statut de l'Euro

L'effondrement du cours des matières premières en dollars ne fait pas plonger l'Euro. Autrement dit, pour acheter à l'Europe, les pays rentiers du pétrole vont devoir puiser plus dans leurs réserves. Cela va-t-il les inciter à tenter dans l'avenir de minimiser le risque de change en demandant à être payés partie en dollars et partie en Euros ?

16/10/2008

Café démocrate européen le 22, prenons la Bastille avec Quitterie !

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19:40 | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Plus que sept.

Je signale que j'ai 4993 commentaires enregistrés sur mon blog. Plus que sept pour faire 5000. Qui sera l'heureux (se) 5000e ?

18:25 | Lien permanent | Commentaires (16) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas : nouveaux modèles économiques, nouvelle génération.

Bien que cette autre vidéo produite par pourquivoter.com porte le titre de "crise financière", elle va bien au-delà en explorant les nouveaux modèles économiques et le rôle politique de la nouvelle génération. Quitterie au sommet d'elle-même.

 

Caviar des banquiers... la suite.

Je vous recommande la lecture d'une brève du site bakchich qui montre que pendant la crise, les banquiers ne renoncent pas à leur caviar (au passage, on y voit le maire PS de Strasbourg).

15/10/2008

"Coluche" : un individu contre le système.

Malgré la polémique, il semble que le film consacré à la campagne présidentielle avortée de Coluche en 1981 ne trouve pas un succès de premier jour. C'est dommage.

Le nouveau film d'Antoine de Caunes illustre très parfaitement le combat d'un homme assez seul, extrêmement populaire, contre l'establishment politique. Tout y est : l'interdiction d'antenne télévisée, les pressions sur les maires tentés de lui donner leur précieuse signature, les menaces d'un mystérieux groupe d'extrême droite baptisé "Honneur de la police", sans doute l'assassinat d'un régisseur, tout cela va très loin et Coluche se cambre et lutte aussi loin que ses forces le lui permettent, aussi loin que son culot le porte (jusqu'aux célèbres "plumes dans le cul").

En définitive, c'est le système, par le voix d'Attali, porte-parole confidentiel de l'opposant intégré au système, Mitterrand, qui lui porte le coup de grâce.

Coluche s'incline et, de façon subliminale, apparaît le visage de la princesse Diana et un pilier dans un tunnel qui ressemble à celui du pont de l'Alma, qui permet de dilater le sujet à tous ceux qui, un jour ou l'autre, ont tenté de s'opposer au système...

Donc un film que l'on peut voir au-delà même du personnage de Coluche, héros fatigué, faux saint ici rappelé à la joyeuse et turbulente bande du professeur Choron, où l'on retrouve Reiser (incarné par Alexandre Astier) et d'autres figures tôt disparues, et même un bref caméo d'Emma de Caunes.

Coluche, l'homme au nez rouge, clown abreuvé à l'acide sulfurique.

Dans la foulée, on peut revoir en DVD son meilleur film : "L'aile ou la cuisse", déjà la malbouffe en 1975.

 

23:49 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, coluche, antoine de caunes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas sur le chômage : la vidéo.

Voici une vidéo importante de Quitterie Delmas, prise hier, où elle s'exprime sur le chômage. Je vous recommande les autres vidéos de Quitterie sur pourquivoter.com. Elle forme un lot de quatre, chiffre excellent.

 

14/10/2008

2000 milliards d'Euros pris dans la poche des fauchés pour sauver le caviar des banquiers.

Les 15 semblent avoir eu raison d'engager l'Euro dans la bataille financière. Il est vrai qu'en inondant le marché d'un crédit de 1700 milliards d'un coup, il y avait de quoi se goinfrer et on peut imaginer qu'il faille quelques jours au Moloch des marchés financiers pour digérer cet épais potage.

Et pourtant, rien n'est joué. Jusqu'ici, toutes les injections d'argent frais ont produit le même effet de rémission, et juste après, la rechute. En sera-t-il de même ?

Les ronchons pourraient aussi observer que c'est l'argent des contribuables européens qui vole au secours des riches financiers nord-américains, mais la chose de ce point de vue est moins simple qu'il n'y paraît, le système économique américain étant peu à peu racheté par des étrangers. D'ici à ce que le nouveau mastodonte Chrysler-General Motors, dont on parle, soit racheté par Mercedes, il y a peut-être un fossé encore, mais à la prochaine crise... et il en va de même pour les structures financières malmenées de l'ex-Nouveau Continent. Donc, nuance.

En revanche, il est malhonnête de prétendre comme le fait Christine Lagarde, que les contribuables français n'auront pas un nouveau centime de dette dans l'affaire : c'est faux. Il suffit de lire l'excellente interview du nouveau nobel d'économie prise sur lemonde.fr par Quitterie Delmas (ce n'est pas parce que je ne comprends rien à la femme que je ne soutiens plus la politique) pour se rendre compte que la récession atteindra des profondeurs inédites depuis longtemps et que, par conséquent, certains des prêts faits par les États aux banques seront plantés. Et si vous croyez que les bénéfices des autres couvriront ces pertes, vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate : grâce à ces Messieurs les politiques et à leurs amis désintéressés, l'État achète toujours à perte et revend sans bénéfice... sans bénéfice, sauf pour les affairistes.

Donc ce sont bien nos impôts, les miens, les vôtres, ceux des fauchés, qui vont payer le caviar de ces Messieurs les banquiers. Une seule consolation : la Caspienne (d'où vient le meilleur caviar) est tellement polluée, qu'ils finiront par en crever.

Bon appétit, Messieurs.

Dernière minute pour prouver que je ne mens pas : ici.

Dernière vidéo.

Quitterie Delmas m'avait indiqué l'Ethical Fashion Show organisé par Universal Love au Carrousel du Louvre. Pour sa dernière journée, cette manifestation était ouverte au public. J'ai eu envie d'y prendre des images et d'interroger des gens.

Prendre des images est toujours délicat dans ce type de créations et j'ai signalé plusieurs fois que je le faisais et dans quel but, on verra que j'ai été bien accueilli, sauf naturellement par le Français de service qui s'est inquiété, c'est évidemment un mal national, l'angoisse du plagiat, l'obsession de la propriété intellectuelle, mais je l'ai interviewé et il est plutôt sympathique, blogueur lui-même, et ses produits, assez sport, semblent aussi solides que pertinents.

J'ai donc interviewé Judith Condor-Vidal, de Trading for Development, qui m'aurait volontiers fait filmer ses produits sous toutes les coutures et qui m'aurait tout aussi volontiers vu repartir avec son press-book, que j'ai dû refuser, car il m'aurait été difficile de filme ensuite.

Mon second interlocuteur a été Philippe Decagny, cofondateur de la société Sebola qui fabrique et commercialise des vêtements éco-conçus (et qui portait un polo orange vif).

Et enfin, deux dames à idée m'ont renseigné sur leur projet de mise en réseau de créateurs et de fabriquants.

La blogueuse Laurence Thurion a expliqué en mars dernier (je l'avais alors relaté) que les blogueurs étaient assez corrompus, je suppose qu'elle va me traiter de gâche-métier, car il va de soi que je n'ai rien reçu et que rien ne m'a été ni promis ni suggéré d'aucune façon à l'occasion de cette visite, qui n'était, à ce moment-là, que le fruit de ma curiosité et l'écho d'un conseil de Quitterie.

En sortant du Carrousel, j'ai voulu filmer l'expo sur le centenaire de l'industrie aéronautique et il s'est trouvé que passait par là l'un des cortèges d'officiels de la réunion de l'Eurogroupe. On le voit donc sur cette même vidéo, juste sous la nappe de pollution qui flotte sur les Champs-Élysées. Poursuivant mon chemin, j'ai croisé l'avant-première du film "Mesrine" et il m'a paru amusant d'en joindre quelques images qui parachèvent le tableau d'un dimanche presque ordinaire de l'ouest parisien.

 

04:05 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : ethical fashion show | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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Dès que Dailymotion en aura fini l'encodage, je vous donnerai ma dernière vidéo. Je l'ai prise dimanche à l'Ethical Fashion Show que m'avait signalé Quitterie Delmas.

Dernière ?

Je dois dire que j'ai trouvé écoeurant qu'hier et samedi, j'ai publié quatre vidéos sur la matinée "Paroles d'Européens" de samedi, dont une très intéressante avec le collectif "Ni pauvre ni soumis" et une autre, courte, indiquant l'état d'esprit de Quitterie, eh bien en dehors de MoDem Vélizy (merci jean-Marc Vié) pour l'une et du site Échange (qui a triplonné mon commentaire) pour l'autre, ces vidéos n'aient pas fait un rond dans l'eau.

Tout le monde s'en fout. C'est l'Europe dans le parti de l'Europe et dans une année d'élection européenne et tout le monde s'en fout.

En revanche, que je choisisse un titre bien raccoleur sur un sujet nombriliste dont tout le monde devrait se foutre, l'illustre Julliard, alors là, les stat explosent, tout le monde accourt pour voir ce qui se passe. C'est écoeurant. C'est indigne des valeurs que nous prétendons défendre et je ne me reconnais pas un instant dans cette façon de s'exciter, ni d'ailleurs pour les connards d'un camp, ni pour les connards de l'autre.

Et enfin, pour ce qui est de Quitterie Delmas, je crois que je n'y comprendrai jamais rien, et J'ABANDONNE.

PS : Jean Lassalle devrait cesser de houspiller les ONG écolo, celles-ci sont le lobby de Quitterie et c'est très désagréable de se faire secouer par son lobby, pauvre Quitterie.

03:35 | Lien permanent | Commentaires (14) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Premier conseil départemental parisien : la vidéo.

Au moment où je m'en suis allé, la première réunion du conseil départemental parisien se passait bien, on débattait de la crise financière et économique et on votait pour élire les 81 (!) membres du bureau du mouvement départemental.

Marielle a bien conduit la séance et, d'une manière générale, les échanges ont été de bonne tenue.

J'ai cependant des observations à faire, je les ferai dans une toute prochaine note.

Voici la vidéo, presque brute, j'ai seulement été obligé de la raboter pour qu'elle tienne en moins de 20 mn, Dailymotion oblige. Bien entendu, on y voit Quitterie Delmas voter, profitez-en pendant que je fais ces dernières images.

 

02:54 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : modem, paris, sarnez, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/10/2008

Éric Julliard a raison.

Bof, je ne le pense pas du tout, mais il paraît que c'est une façon de pomper du trafic sur le blog. Entre ceux qu'il insulte et ceux qui l'insultent, c'est tout un poème.

Et dire que pendant ce temps-là, un milliard d'humains meurt de faim.

12:04 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : modem, éric julliard | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les sites que je lis.

Internet a changé. Internet change.

À la fin de la saison dernière, il était question, notamment lors des "républiques des blogs", de la régression de la fréquentation des sites des grands blogueurs, on citait tel qui au sommet drainait 14000 visites par jour et qui, se retrouvant à l'étiage, n'en avait plus que 2000.

Il me semble que, si ces faits sont avérés, le renforcement constant des sites d'info doit en être responsable. Je pense en effet que les gens cherchent sur Internet les info qu'ils n'ont pas ailleurs et qu'il existe un seuil au-delà duquel ils ne cherchent plus. Ce seuil, les sites d'info l'ont probablement cerné. On lit sur ces sites à la fois les info officielles et celles qui concernent les sujets que la télé a abandonnés, les prises de position des petits partis par exemple, mais aussi un meilleur suivi législatif et une vision plus claire des productions des institutions européennes. D'une manière générale, même sur ces sites, on a l'info avant de la retrouver (quand on la retrouve) dans les médias officiels. Les blogs n'ont donc plus tout à fait la même fonction pour une partie du public. Il me semble qu'ils assument une mission de veille plus fine, plus anticipatrice, plus spécialisée aussi, qui pourrait retrouver une plus forte audience s'ils amélioraient à la fois leur information et leur précision. Si le monde change autour, il est évident que l'outil doit changer aussi.

Voici ma façon de surfer le matin pour trouver des info.

Je commence systématiquement par le site du Nouvel Obs où, d'un regard, j'ai l'info la plus récente. Ensuite, je vais chercher des nuances et d'autres sujets sur lemonde.fr. Puis selon les jours je vais piocher sur lejdd.fr, sur lepoint.fr, sur lexpress.fr, sur libé.fr, bref, sur les sites des journaux et magazines d'info. Une fois ma tournée faite, je passe d'abord sur rue89, où je me régale des dessins drôles, puis sur Marianne2.fr. Ces deux derniers sites sont bien moins ancrés dans l'actualité que les autres, mais j'y trouve parfois (de moins en moins souvent, je dois le dire) des articles de fond sur des sujets méconnus ailleurs ou sur les mêmes sujets, mais avec un regard différent. Sur Marianne, je lisais évidemment Domenach (je ne le trouve plus guère) et je continue à lire Maris, mais je suis un peu perdu dans la nouvelle organisation de la page. En revanche, j'apprécie le fil AFP et le blogrôle qui me permet de me rendre régulièrement chez Éric Mainville, chez Gaulliste donc villepiniste et chez Ginisty (plus volontiers, curieusement, que par la widget MoDem).

Après ces agapes, je file sur desourcesure, où je raffole du fil d'info wikio (qui me relate de temps à autre), puis sur bakchich.

Je ne consulte pas les fils google et yahoo. Il m'est pourtant arrivé d'être repris par googlenews, mais bon, je n'y vais pas.

En fait, avant même d'ouvrir les yeux, j'ai commencé par m'enquérir d'une nouvelle note de Quitterie et j'y reviens après avoir dévoré l'actu. De là, par la widget MoDem, j'explore l'actu de la modémosphère, que je vais approfondir sur ruwenzori (quel drôle de nom), qui est pus complet et qui, surtout, "écrase" moins l'actu que la widget.

Enfin, bien entendu, épuisé, avant de sortir déjeuner, je reviens chez Quitterie.

"Paroles d'Européens" à Nantes : l'intégrale.

Samedi matin, nous sommes partis à peu près à la même heure, vers 7 h 30, Quitterie (et Virginie et quelques autres) de Paris, moi de Quimper, pour arriver vers 10 h à Nantes où avait lieu la journée de clôture de l'opération "Paroles d'Européens" organisée par le secrétariat d'état à l'Europe, en présence du secrétaire d'état, Jean-Pierre Jouyet, et de plusieurs personnalités françaises et européennes, comme Mme Freiburger, dirigeante lettone, Felipe Gonzalez (ancien chef du gouvernement espagnol), la navigatrice Catherine Chabaud...

Le public ne s'était pas rendu en masse pour cette matinée, et surtout, comme mes images le démontrent, il n'y avait pas de jeunes dans ce public. Les jeunes n'étaient donc pas la cible de la manifestation, ils en étaient l'objet ou, pour mieux dire, l'instrument, comme l'a très justement noté Quitterie Delmas dans sa conclusion que j'ai rapportée dans un nouveau montage à la fin de cette vidéo.

Formellement, le plateau était composé de trois personnalités fixes (les trois politiques), d'une personnalité tournante (par exemple la navigatrice Chabaud, mais aussi le patron d'une compagnie aérienne low-cost), d'un jeune tournant et d'une journaliste de la Chaîne Parlementaire qui retransmettait leur débat.

Chaque jeune à son tour rendait compte des travaux d'un atelier de jeunes de la veille. Chaque personnalité tournante se félicitait de ce compte-rendu, puis une journaliste dans la salle posait des questions supposées émaner de la salle, et auxquelles personne ne répondait en fait, les trois politiques se contentant de généralités comme on le verra dans les extraits que je donne ici.

Jouyet a longuement vanté "(s)on ami Cohn-Bendit".

Chaque fois que je suis entré dans la salle, il était question d'armée et de guerre, si bien que je ne restais pas trop longtemps, préférant m'imprégner de l'ambiance du hall où la salle n'était retransmise ni par hauts-parleurs ni a fortiori par écrans vidéos.

En sortant de la pièce où il tenait une conférence de presse, le secrétaire d'état a été interpellé par le collectif "Ni pauvre ni soumis" (gilets fluo) dont j'ai donné hier l'essentiel de la conversation avec Quitterie dans ma deuxième vidéo.

On verra ici des images d'un canapé pneumatique auquel un groupe de jeunes a eu l'idée baroque et plutôt sympathique de faire faire un tour d'Europe, un représentant de la librairie nantaise "Vent d'Ouest", et en fin de matinée la conclusion de Julien Rivet alias Nick Carraway, et on apercevra les blogueurs Natacha et Sacha Quester-Séméon, de Mémoire-Vive, et Vincent Ducrey, avec lequel Quitterie a eu un long débat dans le train du retour : comme il décrivait son activité auprès du président Sarkozy et de certains membres du gouvernement (Luc Chatel), elle l'interrogeait sur ses éventuels débats de conscience, par exemple sur le budget de l'intégration qui diminue de moitié. Ducrey était auparavant assis à côté de Virginie dans la salle et on le voit échanger avec elle et Quitterie pendant la matinée.

En somme, ce n'est pas encore cette fois-ci que les jeunes prendront le pouvoir, comme le déplore Quitterie.

 

12/10/2008

Quitterie Delmas et le Parlement européen des Jeunes.

À l'issue de la journée de clôture de l'opération "Paroles d'Européens", Quitterie Delmas rencontre Herminie, représentante du Parlement européen des Jeunes.

Il faut tendre un peu l'oreille au début, puis ça s'améliore.

 

Crise financière : il est urgent d'attendre.

L'Eurogroupe se réunit (enfin) cet après-midi, en écho à la séance de crise du G7. Il est bon que les instances dirigeantes des pays se rencontrent dans cette période de crise et que celle qui incarne les pays de l'Euro, notre monnaie, se montre unie et forte.

Cependant, la crise financière que nous vivons, la crise économique désormais, est une explosion nucléaire. Nous voyons son champignon, mais nous n'avons pas encore commencé à sentir son souffle. Il balaiera tout sur son passage, y compris les fragiles efforts actuels, dont le seul effet est de handicaper la reconstruction d'après l'effondrement.

C'est pourquoi, au lieu d'injecter de l'argent qui n'existe pas dans des entreprises qui n'existent plus, il est urgent d'attendre.

12:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : crise financière, finances, économie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas et "Ni pauvre ni soumis".

Le collectif "Ni pauvre ni soumis" se mobilise contre la précarisation de la vie des handicapés. Il s'est mêlé à la journée de clôture de l'opération "Paroles d'Européens" à Nantes pour interpeller les ministres Jouyet et Kouchner (ce dernier n'y était pas).

Rencontre avec Quitterie Delmas.

À court de batterie, je n'ai pu enregistrer la fin, mais la vidéo mérite d'être regardée en entier.

 

11/10/2008

Quitterie Delmas à chaud sur "Paroles d'Européens".

Aujourd'hui s'est achevée à Nantes l'opération "Paroles d'Européens" sous l'égide du secrétaire d'État Jean-Pierre Jouyet. Je donnerai d'autres vidéos demain, voici la réaction prise à chaud de Quitterie Delmas :

 

10/10/2008

Incorrigibles.

La majorité se livre en ce moment à un véritable festival. Un feu d'artifice.

A tout seigneur, tout (dés)honneur, commençons par le présiDENT de la république, sarkoseille, qui vient, d'une phrase, de nous expliquer que près de la moitié de l'enveloppe d'un milliard d'Euros prévue par le grenelle de l'environnement pour la recherche serait affectée à ... l'industrie automobile. Cela ne s'invente pas. Dans un instant, on va nous expliquer que l'autre moitié sera consacrée à des recherches sur le charbon propre, ou sur les OGM non nocifs... Un poème.

Dans le même temps, l'inénarrable Accoyer (qui n'aurait pas fini de tourner si on mettait, selon la suggestion d'Audiard, une certaine partie de la population sur orbite), suggère un emprunt d'état pour que les gens qui retirent leur argent des banques le confient à l'état, qui l'investira ... dans le sauvetage des banquiers, à qui il propose par ailleurs une amnistie fiscale, laquelle, c'est évident, est la toute première des priorités... Ce n'est plus un poème, c'est une épopée.

Enfin, j'ai lu avec une certaine gourmandise que Jean Lassalle lançait une accusation assez grave contre Nicolas Hulot : celle de l'écoblanchiment. J'ai déjà eu l'occasion d'utiliser ce mot à propos de Quitterie Delmas qui s'est engagée fermement avec d'autres publicitaires contre l'écoblanchiment. Et Hulot, qui n'est pas antipathique au demeurant, mais qui est tout de même financé par TF1 après l'avoir été longtemps par d'étranges subventions de la Ville de Paris chiraquienne, et qui, enfin, à l'instar de Martin Hirsch, avait négocié d'avance avec tous les principaux candidats à la présidentielle dernière, Hulot, donc, écoblanchirait gaillardement. Il y a donc comme une contagion du feu d'artifice, par capillarité, sur fond de fin d'un monde et, espérons-le, de nouvelle ère.