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24/10/2008

Pour un moratoire sur les charges des PME.

La crise financière révèle peu à peu l'ampleur de la dépression économique qui s'empare de l'économie mondiale. Comme le note un économiste de l'activité boursière de Groupama, la particularité de notre époque, en regard des précédentes périodes de dépression, est le niveau inégalé d'endettement de l'ensemble des acteurs économiques. C'est la crise de solvabilité que j'ai évoquée dans une précédente note.

Pour la résoudre, c'est sur l'économie réelle qu'il faut agir et, plutôt que de promettre subventions et prêts à des entreprises qui sont en fait déjà mortes, c'est sur la trésorerie de l'ensemble des acteurs économiques qu'il faut s'employer. Parmi les entreprises, le tri se fera quoi qu'il arrive : celles qui ont quelque chose à vendre survivront, celles qui n'ont pas su s'adapter périront. En finançant aujourd'hui des entreprises non viables, selon le programme de la majorité qui jette de l'argent sans discernement, on condamne de fait les plus fragiles de celles qui pourraient survivre mais qui devront assumer le remboursement des dépenses idiotes d'aujourd'hui. C'est aberrant, à courte vue, mais c'est ce que réclament les brillants spécialistes et les coquins qui se nourrissent dans l'ombre du pouvoir.

En favorisant les prêts à des entreprises moribondes et la relance par la consommation, on applique le programme de la plus stupide des gauches, celle qui a toujours conduit les États à la banqueroute, on donne l'illusion que la machine repart, alors qu'on prépare seulement des crises bien plus graves encore pour l'avenir. On tourne le dos aux solutions réelles en préférant le confort du mensonge, on reprend le pillage des générations futures, selon le schéma bien connu de la dette publique.

Et il n'est même pas sûr que l'illusion se fasse, tant l'endettement alourdit déjà les pas de l'ensemble des acteurs de l'économie.

En fait, puisqu'il est question de dépenser des masses importantes d'argent, il vaudrait mieux en profiter pour améliorer la trésorerie des petites entreprises en décrétant un moratoire sur leurs charges, le temps de réformer lesdites charges dans un sens favorable à l'économie réelle, puis d'appliquer rétroactivement le nouveau tarif de charges ainsi réformées. Cela et cela seulement serait utile à l'économie réelle.

Donc soyons courageux, ne gobons pas ce que des affairistes véreux obtiennent de nos gouvernants, réclamons un effort immédiat pour l'économie réelle, un small business act européen, une autorité mondiale de régulation des firmes multinationales, et, pour notre pays, un moratoire sur les charges des PME préludant à une libération de l'économie réelle.

23:07 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : économie, crise financière, pme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le taser, c'est pas gégène... mais si !

Ah, la gégène ! la gégène ! le bon temps des Aurès, la Casbah !

La gégène, c'était une petite génératrice d'électricité qu'on branchait sur les parties sensibles (voire génitales) d'une personne qu'on voulait faire parler, puis on tournait la manivelle, l'étincelle venait et hop ! ça chantait !

Le bon temps....

Snif.

Bon sérieusement, le taser, ce n'est rien d'autre que la gégène remise au goût du jour, l'autoriser c'est mettre des moyens de torture à la disposition de n'importe quel nazillon déguisé en policier, en douanier, en n'importe quoi. Ne laissons pas faire, Quitterie a raison.

18:21 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : sécurité, taser, torture, guerre d'algérie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Journal des magistrats en colère.

La justice est en colère contre la garde des sceaux, en colère contre la façon dont le pouvoir gère la justice, en colère... et dire que Bayrou avait proposé de créer un réel troisième pouvoir, de faire désigner le garde des sceaux selon une procédure adhoc, lui garantissant l'indépendance...

Voici en tout cas l'un des plus célèbres blogs de France, l'un de ceux qui donnent sa noblesse au blogging, transformé en bureau des pleurs et des colères des magistrats. Fait exceptionnel, le nom même du blog change pour l'occasion. Maître eolas est devenu le "journal des magistrats en colère". Et cela mérite lecture.

23/10/2008

Quitterie Delmas sur NRJ Paris demande l'encadrement de l'usage du taser.

Invitée de l'émission "Nrjik, la politik 2.0" sur la chaîne NRJ Paris face à Bruno Julliard (PS) et David-Alexandre Weiss, Quitterie Delmas est intervenue sur plusieurs sujets : taser, Marseillaise sifflée, DSK, en particulier.

"Pourquoi les personnes qui dénoncent le taser sont-elles victimes de méthodes de barbouzes et poursuivies en justice ?" s'est-elle interrogée. Elle a noté que l'ONU avait qualifié le taser d'"arme de torture". "Je demande que les politiques encadrent l'utilisation du taser", a-t-elle conclu.

Sur la Marseillaise sifflée, elle a noté que, familière des stades (le Parc des Princes p ex) elle y voyait des délits depuis longtemps. "Une minorité de supporters se comporte comme des boeufs". "C'est pathétique". Et face à cela "on fait la politique de l'autruche". C'est "un problème d'intégration". Or elle est consternée de voir que "le budget de l'intégration est divisé par deux" pendant que "le budget des reconduites à la frontière est multiplié par deux". Elle s'est félicitée que, dans l'école de ses enfants, des gamins de trente sept nationalités différentes apprennent la Marseillaise et elle a fait le pari que ces gosses-là, dans quelques années, ne siffleront pas la Marseillaise. "L'école est bien là pour apprendre la république". Elle a ajouté que si Bernard Laporte avait qualifié le public de province comme "sain" par opposition au public de banlieue qui a (une minorité) sifflé l'hymne, c'était inadmissible et Bernard Laporte "doit démissionner".

Sur l'affaire DSK, elle a noté qu'"il y a en France beaucoup d'arrangements entre amis". "Les politiques doivent être exemplaires, irréprochables". Car en regardant les pratiques d'arrangements, "c'est comme ça que les politiques sont discrédités".

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PS : dans sa note sur son blog, Quitterie précise sa pensée, qui est que l'encadrement ne peut être que provisoire et aboutir nécessairement au retrait du taser.

Il va de soi que je soutiens sa demande d'un débat parlementaire sur ce sujet.

Nomination du président de France TV : la proposition de Quitterie Delmas largement en tête.

Voici déjà quelque temps, Quitterie Delmas avait proposé que le président de France Télévisions fût élu par les contribuables de la redevance télé, ce qui revenait à le faire élire par les téléspectateurs.

Surprise, dans le mini-sondage effectué par le site du Nouvel Obs, c'est la proposition de Quitterie qui est en tête, assez largement, et il y a tout de même plus de 12000 (!) votants.

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Courson 1 - Tapie 0

Charles (ex-Charles-Amédée) de Courson a de la suite dans les idées. Furieux de la manière dont a été organisé l'arbitrage "judiciaire" pour Bernard Tapie, cet ancien UDF, dont on est chaque jour surpris qu'il ait pu soutenir une seule action de la majorité, avait décidé de déposer un amendement qui avait pour effet de réduire sensiblement la dotation pour préjudice moral accordée à Tapie : il la soumettait à l'IRPP.

On peut se demander comment cet amendement va jouer et comment le bouclier fiscal va ou non protéger Tapie, mais presque la moitié des députés UMP présents hier soir en séance ont uni leurs voix à celles des néocentristes et de la gauche pour adopter cet amendement salutaire de la prochaine loi de finances. Une vraie gourmandise.

Pourvu que les sénateurs ne nous gâchent pas le plaisir.

22/10/2008

Quelques mauvaises idées pour une triste soirée.

Dans le film "La bandera", il y a, à un moment, une explication très franche, dans la nuit, entre un colonel (je crois que c'est Pierre Renoir qui l'interprète) et un subalterne, trouffion ou sous-officier (il me semble que c'est Gabin). Et leur conversation se conclut par cette réplique admirable, parce que Gabin s'était vanté de pouvoir tuer le colonel en question : le colonel inflige dix jours d'arrêt à Gabin...

- ... cinq jours pour vous être vanté de pouvoir tuer votre colonel, cinq jours pour ne pas l'avoir fait quand vous en aviez l'occasion.

C'est pour un semblable "chiche" que je n'ai pu finalement assister au café démocrate européen autour de Quitterie Delmas (enfin, tout de même pas pour tuer un colonel, je vous rassure).

Puisque ma soirée en est gâchée, je voudrais vous livrer quelques réflexions sur l'état de candidat et de responsable politique.

Une candidature à une élection est une chose importante. Bien sûr, chaque candidat sait que c'est une chose importante pour lui, mais ça l'est aussi pour d'autres. Il y a d'abord ses amis, ses partisans, ceux qui le soutiennent, tous ceux par exemple qui ont un engagement affectif dans l'écurie qui court sous la casaque orange et qui espèrent que leur candidat sera un bon candidat, qu'il va faire gagner leur écurie, qu'il sera digne et efficace, brillant et inventif, qu'il aura de la chance, et enfin qu'ils seront fiers de lui ou d'elle. Chaque candidat doit donc garder à l'esprit cet espoir qu'il incarne, et tout ce qu'il doit de résultat (ou à tout le moins de moyens) aux autres, que chaque bourde qu'il commet fera mal à des quantités d'autres personnes qui investissent leur temps et leur affect sur lui (ou elle).

De la même façon, une candidature est une chose importante pour les électeurs. Un parti honore les électeurs s'il leur envoie un candidat crédible, bien préparé, solidement armé et susceptible de jouer un rôle réel dans le débat naturel qu'occasionne toute élection. Les candidats, là encore, doivent intégrer dans leur comportement et dans leur vie la place singulière qu'ils vont occuper le temps d'une campagne et qui peut les mener à des fonctions éminentes de gestion et/ou de délibération.

Chaque candidat doit donc s'imprégner de l'idée que, à tout instant, parce qu'il est candidat (ou qu'il va l'être), il est placé sous les feux de la rampe et chaque chose qu'il dit ou fait pourra désormais être utilisée contre lui, comme on dit dans d'autres circonstances.

Bien entendu, cette réalité de Damoclès (si j'ose dire) ne doit pas l'inhiber, mais tout au contraire le porter, le nourrir, parce qu'il (ou elle) est désormais en représentation, ce qui n'est qu'une façon de se conduire à laquelle une bonne (ou une mauvaise) éducation et un peu d'entraînement préparent tout naturellement.

Mais tout de même, le candidat doit apprendre à élaguer son discours, non pas des choses trop personnelles, mais de celles qui peuvent inutilement faire grief. C'est là la préparation la plus nécessaire et la plus contraignante, mais je crois qu'une bonne habitude de langage se prend vite et qu'après tout, cette manière de s'exprimer relève aussi tout simplement d'une bonne hygiène de vie, parce que nous sommes tous, finalement, en représentation à longueur de journée, et qu'être adulte et responsable, c'est l'assumer.

Sarkozy ne sait que dépenser.

Il paraît que Sarkoseille tente un putsch pour conserver la présidence de l'Eurogroupe pendant un an.

Alors, il faut quand qu'on leur dise ... ce type est fou, si vous lui laissez les clefs du coffre-fort, il nous aura tous ruinés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Rappelez-vous qu'il a été LE ministre du budget qui, en deux ans, a réussi à faire bondir la dette de l'État de 30% !

Évidemment, lui, il est aux anges, avec les milliards qui dansent devant ses yeux, il est ivre de puissance fictive. Et il ne veut plus les lâcher, "ses" milliards. D'autant moins qu'ils semblent lui redonner un peu la cote, comme si sa popularité était strictement proportionnelle aux réserves qu'il peut claquer.

C'est un flambeur.

Ne lui donnez pas la clef.

Et lui, grisé, il s'agrippe. S'il est en charge de l'Eurogroupe, avec tous les miracles qu'il y fait, ses Européennes sont dans la poche.

Hélas, qu'il y prenne garde : dans trois mois, quand il aura croqué les centaines de milliards d'Euros de l'Eurogroupe alors que de nouveau la situation se dégradera, du haut de son trône, c'est lui qui concentrera tous les regards.

Et tous les courroux.

Quitterie Delmas et le grenelle de l'environnement.

Une étude très précise de la mécanique institutionnelle par une experte es écolo.

 

Mon premier blogrôle.

Je viens de doter ma colonne la plus à droite d'un blogrôle. Je n'écris pas blogroll, simplement parce que l'anglais roll vient du français rôle que l'on trouve encore employé dans les rôles des contributions, rôles d'impôts, et dans le verbe enrôler.

À l'occasion de ce blogrôle, j'ai pu rattraper certaines injustices et plus d'un oubli (Spaulding p ex) commis lors de mes précédentes précisions.

J'ai developpé les blogs et sites MoDem en cinq parties : ***, **, *, comme dans ma note du début du mois, plus "spécial cafés démocrates" qui reprend ceux des blogueurs qui ont fait partie des premiers cafés démocrates (j'en oublie évidemment), et "carrefours" qui sont des outils collectifs que j'utilise.

Je commence aussi un recensement d'outils externes au MoDem, mais ce n'est qu'un début, car je dois réfléchir.

PS : Ma vidéo précédente sur le café démocrate de Franconville ne semble pas avoir intéressé au-delà d'un succès d'estime, voici cependant la dernière des trois vidéos que j'ai extraites de cet enrichissant moment :

 

01:35 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blogs, modem, quitterie delmas, franconville | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/10/2008

Quitterie Delmas sur l'Europe (nouvelle vidéo pour préparer le cafdém de demain).

Une vraie gourmandise, merci pourquivoter. euh ? .com ou .fr ? Ce n'est pas clair. en attendant d'en savoir plus (je crois qu'on remercie un certain Marc Alvarez)... voici la vidéo :

 

De la crise de liquidité à la crise de solvabilité.

Au début de la lutte contre la première forme de crise, en janvier dernier, il était décidé que l'économie américaine manquait de liquidité. De là un plan de relance qui n'eut, semble-t-il, aucun effet, puisque le léger rebond de croissance que connurent ensuite les États-Unis était dû à la faiblesse du dollar qui améliorait la compétitivité des produits américains à l'export.

Cette réalité de l'inefficacité fut ignorée par nos savants et magnanimes économistes qui pardonnent toujours à la réalité de ne pas leur obéir.

Obstinés, ils continuèrent à réclamer consolidation de la sphère financière (malade à son tour), en affirmant avec un aplomb de médecin de Molière, que tout cela n'était qu'humeur et qu'un bon cataplasme viendrait facilement à bout de la fièvre passagère, après quoi tout rentrerait dans l'ordre, la crise de liquidité n'ayant de cause que psychologique (pour ne pas dire hystérique) et ne correspondant à rien de sérieux en matière d'économie réelle.

C'est donc avec la même foi dans un cataplasme de moutarde posé sur une jambe de bois, le même acharnement du placebo, que le secrétaire américain au Trésor s'apprête à engager une nouvelle relance de l'économie, qui sera certainement suivie, celle-là, par l'Europe, désormais entièrement gouvernée par la foi superstitieuse dans les vertus du marché.

Au nom de cette superstition, on tolère les mesures dirigistes et étatistes adoptées par l'Europe. Elles ne coûteront rien, puisque bientôt, "tout rentrera dans l'ordre". On se ment et on croit mentir, en prenant des décisions volontaristes, parce qu'on est persuadé (ou on le paraît) qu'elles seront provisoires.

Or pendant ce temps-là, pendant qu'on soigne des maux imaginaires avec des potions fictives, mais coûteuses, le vrai mal court et sa progession se nourrit du mensonge entretenu par ailleurs. Ce vrai mal, c'est la crise de solvabilité.

Il fallait bien que la problématique de la dette ressurgisse à un moment ou un autre.

Les OVNI, le yéti : tout est bon pour faire diversion.

Je ne résiste pas au plaisir de vous suggérer la lecture de deux articles d'aujourd'hui et d'hier, et . Visiblement, on fait flèche de tout bois pour détourner l'attention du bon peuple des sujets sérieux de la crise financière et économique.

11:27 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crise financière, yéti, ovni | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Café démocrate de Franconville : les présentations.

Je suis arrivé en retard samedi matin au café démocrate de Franconville (au nord de Paris) à cause des travaux du train régional RER. Les dernières gares ont été desservies non par le train, mais par un bus dans lequel j'ai retrouvé deux de nos jeunes amis, l'un de Garges-les-Gonesse, l'autre de Villiers-le-Bel, un ami du regretté Ali Menzel.

C'est avec eux que j'ai traversé la ville, ce qui nous a permis de faire le point sur le MoDem local.

Hervé Collet, nouveau président, est le premier orateur que j'ai capté en arrivant. Les autres se présentent eux-mêmes.

Il y a une forte attente d'instruments programmatiques, comme on le verra dans la troisième vidéo (j'ai déjà donné celle de Quitterie samedi soir). On voit aussi que, pour la plupart, les adhérents n'étaient pas militants de partis politiques avant de s'inscrire au Mouvement Démocrate.

 

20/10/2008

Café démocrate européen avec Quitterie Delmas à la Bastoche : J-2 !

L'avenir sans doute n'a jamais autant ressemblé à l'Europe que ces jours derniers. La réunion de l'Eurogroupe et l'entrée de l'Euro dans la bataille de la crise financière et économique est un acte fondateur. Je suppose que les jeunes le sentent, puisque leurs vies d'adultes commencent dans ce cataclysme et qu'ils doivent guetter les décisions-clefs qui peuvent leur permettre d'espérer un retour au calme.

Quitterie Delmas l'a évidemment senti, puisqu'elle a donné, la semaine dernière, le lot de vidéos que j'ai reproduites sur mon blog et qui dessinent des pistes possibles pour l'économie de l'avenir.

J'irai donc au café démocrate européen organisé par Orange pressé, attentif aux échanges des jeunes et aux propositions de Quitterie Delmas.

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Les "traders maboules" de l'Écureuil seront-ils embauchés par la BNP ou par la Société Générale ?

L'expression "traders maboules" est employé dans le sujet du Nouvel Obs. En somme, les traders de l'Écureuil étaient promis à extinction rapide, interdits de salle de marché, et ils s'en sont donnés à coeur joie quand même.

Non ? Vraiment ?

Voyons, voyons. Ces gens savaient que leurs postes allaient être supprimés et ont décidé un banco.

Innocemment ?

C'est curieux, cela me rappelle fâcheusement le trader Kerviel dont le frère travaillait pour la BNP qui voulait la peau de la Société Générale...

En somme, tout cela est bien trouble.

Dans le film "Une grande année" (avec Cotillard), le cinéaste Ridley Scott relate un dialogue entre quelqu'un et un trader :

- Qu'avez-vous fait la dernière fois que votre patron a pris une semaine de vacances ?

- J'ai pris sa place, répond le trader.

La réalité dépasse-t-elle la fiction ? Ces gens sont-ils totalement dépourvus d'autre morale que le profit ?

Pauvre petit écureuil.

19/10/2008

Quatre nouvelles observations sur la crise financière et économique.

1 ) Pauvre Caisse d'Épargne

Contrairement à Luc Mandret, je ne suis pas client de l'Écureuil, cet animal pas futé dont on vient de redécouvrir qu'il a pour fâcheuse habitude d'oublier où il planque ses noisettes.

La Caisse d'Épargne est une institution financière quasi-bicentenaire, connue pour sa gestion prudentielle et sa multitude de clients modestes, voire très modestes. C'est presque une banque sociale. Hélas, quelque crâne d'oeuf, on ne sait où, a eu l'idée géniale de lui ôter son produit phare, le  monopole du livret A, pour le confier à des établissements qui n'ont rien à faire des petits clients, ce qui devrait à terme porter un coup très dur au livret A ou le reconcentrer sur un établissement spécialisé.

Prévoyant la première évolution et la perte de leur monopole, les dirigeants de la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne (CNCE) - il s'agit en fait d'une fédération de caisses locales mutualistes - se sont lancés dans le contraire de leur métier : la spéculation au long-cours. D'après le site Médiapart, relayé par le Canard Enchaîné, l'Écureuil se serait fait carboniser aux États-Unis dans l'affaire des subprimes et diverses autres opérations hasardeuses. Prudemment, il a annoncé se rapprocher d'un autre système mutualiste : la Banque Populaire. Et là-dessus, on lui impute encore 600 millions d'Euros de perte en quelques heures (qui suggèrent au passage que l'Écureuil est bien menacé et qu'il a tenté un banco pour se renflouer).

Il me paraît donc urgent de crier QU'IL FAUT SAUVER LA CAISSE D'ÉPARGNE. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils n'ont pas tenté leur mutation plutôt vers des activités proches de leur métier initial, comme le micro-crédit. Cela aurait été plus malin que d'enterrer tes noisettes, l'écureuil...

2 ) Pauvre Banque de France

La création d'un organisme qui ressemble à une société d'économie mixte, en partie corporative, en partie étatique, destinée au refinancement des banques, laisse rêveur sur ce qui reste de mission à la Banque de France depuis la créatioin de l'Euro. Vient-on en fait de reprivatiser la Banque de France (nationalisée par Léon Blum) ? Question accessoire : les gouvernements européens ont-ils fait en sorte de court-circuiter la Banque Centrale Européenne ? Et de le faire au profit du marché et des intérêts privés alors que ceux-ci viennent de faire la preuve éclatante de leur incompétence ?

Comme disait Shakespeare, "to die is nothing : to be or not to be, that is the question", mais tout de même...

3 ) Le monde se vautre dans la relance par la consommation

Le plan de sauvetage des banques est un leurre. En fait, il s'agit bel et bien d'un plan massif de relance keynésienne.

Or la relance coordonnée de toutes les économies ocidentales va donner un coup de fouet à la production ... chinoise, alors même que les Chinois n'ont pas déboursé un liard pour la relance, et à la production ... de pétrole, alors que les rentiers du pétrole n'ont pas versé un denier pour la relance. Quelqu'un a le nom du brillant inventeur de cette merveille ?

Accessoirement, l'idée centrale du keynésianisme (une relance provisoire) est explicitement invoquée par nos dirigeants, qui la mêlent à la conviction très libérale que le système va retomber de lui-même sur ses pieds et que les dépenses publiques actuelles ne coûteront donc rien au contribuable. Tout cela est une triste farce. Hélas.

En fait, on établit un système de perfusion permanente des grands groupes industriels, qui seront très heureux de bénéficier de nos impôts pour beurrer leurs tartines de caviar, cependant que nos PME continueront de sombrer. Quel bonheur !

4 ) Qui va sauver l'État ?

Je sais que parmi quelques-uns de nos petits copains libéraux intégraux, il s'en trouve pour souhaiter la mort de l'État ("act local"). Ils ont tort, du moins tant que n'existe pas un gouvernement mondial, un État universel. Car c'est l'effacement des structures étatiques qui produit l'atmosphère guerrière dans laquelle le monde baigne ces temps-ci. Dans le monde des puissances nucléaires, la guerre n'est presque pas possible, mais dans celui de bandes privées qui sont trop modestes pour l'efficacité d'un tir nucléaire, la guerre redevient possible. Autrement, la crise mondiale des institutions mène le monde vers la guerre universelle, non pas des guerres mondiales rangées comme autrefois, mais une guérilla permanente, dont les faibles sont toujours les premires victimes. Donc il faut sauver l'État.

18/10/2008

À votre avis, qu'a voulu censurer Quitterie Delmas ?

Voici l'essentiel de ce que Quitterie a dit aujourd'hui, chacun verra facilement les moments où Quitterie a censuré, mais qu'a-t-elle voulu censurer ?

On remarque au passage les responsables du Mouvement Démocrate du Val d'Oise et de Franconville,   le président Hervé Collet, Thierry Bournonville, Laurence Lemarchand et le blogueur Yann le Du.

 

Quitterie dans le Val d'Oise : je suis censuré.

Après avoir vu les dernières vidéos de Quitterie, j'ai eu de nouveau envie d'en faire ce matin ; ça tombait plutôt bien, puisque Quitterie m'y a encouragé, puis, je ne sais pourquoi, elle m'a censuré.

Pas d'images du café démocrate du Val d'Oise, donc.

Comme disait Beaumarchais, "il n'y a que les petits hommes (et les petites femmes) qui craignent les petits écrits" (et les petites vidéos).

17/10/2008

Quitterie Delmas et l'orthodoxie économique bayrouiste.

Ces deux courtes vidéos ont été distinguées l'une de l'autre par leur auteur, pourquivoter.com (je donne ici la vraie adresse de pourquivoter.com, étant distraitement passé par le truchement de voter2007),mais elles forment un tout, une seule réflexion sur la politique économique et la politique de l'emploi. Je vous les livre donc ensemble.

 

 

21:00 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : économie, quitterie, bayrou, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook